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Championnat du monde de snooker : Ronnie O'Sullivan, la pression au cœur des rêves de grandeur

Fabien Esvan

Mis à jour 28/04/2024 à 10:15 GMT+2

The Rocket est sur orbite. Insatiable pour son entrée en lice contre Jackson Page qu'il a terrassé sans broncher (10-1), Ronnie O'Sullivan est idéalement lancé dans sa quête de huitième sacre au Championnat du monde. Déjà vainqueur du Masters et du UK Championship plus tôt dans la saison, le numéro 1 mondial sait qu'il doit maîtriser ses nerfs s'il veut aller chercher le graal dans dix jours.

Ronnie O'Sullivan

Crédit: Imago

Le plus grand joueur de tous les temps est en mission. Pas spécialement friand du Crucible Theatre, Ronnie O'Sullivan peut continuer d'écrire l'histoire en cas de succès sur cette édition 2024 du Championnat du monde. Alors que plusieurs cadors ont déjà flanché, Luca Brecel et Mark Selby en tête, la star du snooker a signé une victoire nette et sans bavure pour son entrée en lice contre Jackson Page.
Souvent acerbe envers lui-même et sa qualité de jeu, le natif de Wordsley avait bonne mine après son succès contre le Gallois. "J'ai apprécié ce que j'ai fait, c'était bien pour une fois. Je pense que je joue plutôt décemment. Quand mon jeu est bon, alors je suis heureux. Si ce n'est pas bon, comme c’est le cas depuis longtemps, je suis une personne malheureuse", a-t-il expliqué sur le plateau d'Eurosport. "Je ne vais jamais guérir. C'est comme ça. Il faut juste que j'essaie d'être fier de moi."
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Une démonstration et O'Sullivan débute parfaitement sa quête de huitième titre

S'habituer au "pouvoir du Crucible"

Avoir le moral, c'est indubitablement capital pour triompher du Crucible Theatre. Éreintant de bout en bout, le Championnat du monde est une bête à maîtriser. Les joueurs ne cessent de le rabâcher. Ronnie O'Sullivan semblait content de sa première sortie de la cuvée. "Il me faut un peu de temps pour m'habituer à ce retour, même après toutes ces années. C'est un endroit difficile. De grands joueurs sont venus ici et n'ont jamais gagné. C'est le pouvoir du Crucible."
Alors que les matches et les sessions vont se rapprocher dans le temps, "The Rocket" ne semble pas perturbé. "Il faut laisser le tournoi se dérouler. C'est la même chose pour tout le monde. Nous devons tous jouer le même nombre de matches, le même nombre de manges. Les plus coriaces survivent. Si c’est moi, tant mieux… Il s'agit de savoir qui a la capacité mentale de gérer la pression. Il faut savoir l'apprécier, l'accepter, la voir comme un plaisir. Je sens que j'ia des papillons dans le ventre, mais je ne suis pas stressé."

L'émulsion des "trois-huit"

Le "rêve des trois-huit" est bel et bien réel pour Ronnie O'Sullivan. Sacré lors des deux premiers tournois de la Triple Couronne plus tôt dans la saison, la légende du snooker peut espérer ajouter son nom à la liste très restreinte des joueurs qui ont remporté les trois plus gros tournois du jeu en une saison. Seuls Steve Davis en 1987-1988, Stephen Hendry à deux reprises en 1989-1990 et 1995-1996 et Mark Williams en 2002-2003 y sont parvenus.
Consultants pour Eurosport et proches du joueur, surtout le premier, Jimmy White et Alan McManus étaient élogieux envers The Rocket. "C'était du travail bien fait", a déclaré l'Ecossais. "Il n'a laissé aucune chance à Jackson (Page). Ronnie était loin d'être à son meilleur. C’était une brillante performance. On peut voir à quel point il est entraîné dur."
Le vainqueur du Masters 1984 avait le même discours que son acolyte. "Une fois qu'il avait pris les devants, il n'allait plus être rejoint. Je pense qu'il a du répondant. Il a toujours joué les bons coups, son jeu de safety (ndlr, de défense) semblait rôdé." Ces derniers mois, Ronnie O'Sullivan a plusieurs fois été très virulent envers lui-même et son niveau de jeu. S'il garde cette stabilité, il sera difficile d'aller le chercher.
Néanmoins, ce millésime 2024 du plus grand rendez-vous du snooker a déjà exhibé son lot de surprises. Plus que jamais, il faudra avoir le mental bien accroché pour triompher du Crucible Theatre. Les motifs de motivation sont toutefois légion pour Ronnie O'Sullivan. A lui de garder cet allant et cette hargne intacts pour son deuxième tour contre Ryan Day, un adversaire qu'il a battu à 7 reprises en 9 confrontations depuis le début de sa carrière (à partir de ce dimanche sur Eurosport).
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