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"L'âge n'est pas un problème" : Ronnie O'Sullivan plus que jamais comme le bon vin après sa victoire au World Grand Prix

Fabien Esvan

Mis à jour 22/01/2024 à 13:44 GMT+1

Il ne faut pas lui parler d'âge. Alors que ses compères de la class of 92 Mark Williams et John Higgins semblent marquer le coup depuis plusieurs mois, Ronnie O'Sullivan semble être dans la forme de sa vie. A 48 ans. Vainqueur du World Grand Prix dimanche contre Judd Trump (10-7), le totem du snooker a une nouvelle fois montré que cette cuvée 2023-2024 était l'une de ses plus belles.

Ronnie O'Sullivan

Crédit: Imago

Mais qui peut battre Ronnie O'Sullivan ? C'est finalement la question que tout le microcosme du snooker doit sérieusement se poser en ce moment. Colossal depuis septembre, invaincu depuis le 11 novembre, The Rocket livre l'une des plus belles saisons de sa longue et riche carrière. Vainqueur du World Grand Prix ce dimanche contre Judd Trump (10-7), la légende du jeu s'est offert un quatrième tournoi cette saison après le Shanghai Masters, le UK Championship et le Masters, au terme d'une partition divinement maîtrisée.
Car c'est ce qui frappe le plus depuis quelques semaines dans les salles obscures : Ronnie O'Sullivan est implacable. Imperturbable, même. Mené 4-0 par le champion du monde 2019, le numéro 1 mondial n'a pas paniqué. Petit à petit, le natif de Wordsley a pris les choses en main avant de tout renverser. C'est indéniablement la force de l'habitude ou de l'expérience. Mais le champion s'estime plus frais que jamais.

"L'impression d'avoir 20 ans"

Cette "remontada", Ronnie O'Sullivan l'a mise sur le compte du vécu. "J'ai beaucoup appris sur le jeu. Je suis probablement un meilleur joueur polyvalent que je ne l'ai jamais été", s'est-il félicité au micro de ITV Sport après la partie. A la traîne à la mid session après plusieurs manqués en début de partie, le phénomène a trouvé les ressources. Il ne s'est jamais affolé et c'est ce qui caractérise le O'Sullivan de ces dernières saisons.
S'il a l'expérience de ses trente ans de carrière dans les pattes, The Rocket trouve sa maestria et entretient son génie avec le plaisir de jouer. Comme un nouveau venu sur le circuit professionnel. "Quand je joue au snooker, je me sens jeune dans ma tête. Je sais que l'âge est un chiffre, mais quand je commence à jouer, j'ai l'impression d'avoir 20 ans."
Pour moi, il (Judd Trump) est le favori pour le Championnat du Monde cette année.
Il y a quelques semaines, Ronnie O'Sullivan avait soufflé son plaisir de voir les cadors et la jeune garde se casser les dents pour aller décrocher des titres. Judd Trump en fait partie. "Disciple indirect" du numéro 1 mondial, le Juddernaut a reçu les éloges de son aîné. "J'ai vraiment aimé notre partie. Il m'a bousculé à 4-0, je pensais que ça pourrait finir en 10-1 le soir. Je me suis dit qu'il fallait que j'y aille, que je devais me battre car Judd est un guerrier. Pour moi, il est le favori pour le Championnat du Monde cette année."
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Ronnie O'Sullivan of England plays a shot in the Semi-final match against Ding Junhui of China on day 6 of the 2024 Spreadex World Grand Prix at Morningside Arena on January 20, 2024 in Leicester, England

Crédit: Getty Images

Les yeux rivés sur le Championnat du monde

Cette énième confrontation devrait servir le numéro un mondial pour la fin de la saison. Alors qu'il avait annoncé vouloir lever le pied après le World Grand Prix, le champion devrait s'offrir une parenthèse exhibition avec Judd Trump et le champion du monde Luca Brecel au nouveau World Masters de Riyadh en mars. Avec un prize money alléchant, forcément.
Ce devrait être l'une de ses seules sorties avant le Championnat du monde où il vise un huitième sacre. Il y a du boulot et l'Anglais le sait. "J'ai trois mois maintenant pour essayer d'avoir une certaine régularité dans mon jeu parce qu'il faut de la régularité avant Sheffield. J'aimerais trouver un peu de cohérence d'ici là."
Plus frais que jamais, heureux dans son jeu et dans sa vie, Ronnie O'Sullivan remettra le plaisir au centre de la table pour briller au Crucible Theatre de Sheffield en avril. Il aura la pression de réaliser le fameux "trois-huit" après le UK Championship et le Masters, mais la légende refuse de s'affoler. "Ce serait bien d'en profiter pour changer..." La formule paye à merveille, pourquoi changer ?
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Huitième Masters en poche : O'Sullivan marque encore l'histoire

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