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La Formule 4, l'école des champions

Lancée à l'échelle mondiale en 2014, la Formule 4 est devenue depuis quatre ans une étape indispensable pour les pilotes aspirants en quête de Formule 1.

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Le Siège By Renault
Le Siège By Renault

La Renault de Nico Hülkenberg / Grand Prix de Singapour 2018

Crédit: Getty Images

Une carrière de pilote c'est comme grimper à une échelle. C'est en pensant directement à la formation des jeunes pilotes que la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a lancé en 2014 la Formule 4, une catégorie monoplace "premier échelon". Suite directe au karting et véritable préparation aux championnats européens (Formule Renault 2.0, F3) ou continentaux en monoplace, la Formule 4 est venue remplir une case vide dans la pyramide menant à la catégorie reine du sport automobile, la Formule 1.
Organisée en France par la Fédération française du sport automobile (FFSA), en partenariat avec Renault Sport, unique motoriste (il fournit un 2 litres de 160 chevaux), la Formule 4 est fortement encrée dans les moeurs dans l'Hexagone. Son exigeant championnat de France, créé en 1993 sous le nom de Formula Campus Renault Elf, a permis aux pilotes novices - de 15 à 23 ans - de découvrir les difficultés de la course à haut niveau à bord d'une "Formule", une voiture de course longue (forme allongée avec un museau), puissante et équipée d'ailerons aérodynamiques. A travers un calendrier compact (7 Grand Prix, pour 21 courses, le plateau prend ses marques avec des tracés mythiques (Le Castellet, Spa-Francorchamps) et des week-ends types (essais, qualifications, courses).
J'ai appris à encaisser l'échec
Depuis une décennie, la F4 est devenue un passage obligatoire pour préparer une carrière. Pierre Gasly et Stoffel Vandoorne, aujourd'hui en F1 et Sébastien Ogier, quadruple champion du monde en WRC, sont passés par cette case didactique ouverte aux pilotes français et étrangers. Victor Martins, vice-champion de France et champion de France juniors de F4 en 2017, a suivi les pas de ses prestigieux collègues. Vainqueur de quatre courses lors de l'exercice 2017, le Français est devenu un pilote plus complet en passant par la F4. Une catégorie qui lui a permis d'intégrer la Renault Sport Academy, le centre de formation de Renault Sport Racing et Renault Sport Formula One Team. Lancée en février 2016, la "RSA" intègre automatiquement le champion de France de Formule 4 dans ses rangs. La F4 et Renault, c'est une longue et forte histoire.
"La Formule 4, c'est beaucoup de découvertes. On apprend sur soi avec la gestion de la pression, d'un effort plus long et la déconcentration", assure Victor Martins qui milite désormais un échelon au-dessus en Formule Renault 2.0 où il s'est illustré en 2018 (2 victoires). "J'ai beaucoup appris au niveau de le gestion du résultat. J'ai fini deuxième alors que je voulais être champion et j'ai perdu ce titre à cause d'erreurs personnelles. Après ça, j'ai effectué une grosse remise en question pour apprendre de mes erreurs. J'ai appris à encaisser l'échec."

En Formule 4, tout est une question de pilotage

D'un point de vue technique, la Formule 4 se distingue par son approche équitable. Les pilotes présents au sein de la grille profitent du même châssis, du même moteur et des mêmes réglages aérodynamiques. "La différence, elle se fait avec le pilotage", souligne Victor Martins qui a totalement changé son approche mentale et physique avant d'aborder un week-end de course grâce à la F4 qui lui a permis de se paramétrer et se professionnaliser.
"On va apprendre comment une Formule 4 réagit et se conduit, donc on va progresser au niveau pilotage. Il faut aussi gérer le paramètre vitesse et un autre plus difficile, celui de l'aéro pour lequel on n'est pas naturellement préparé", poursuit le champion du monde OK-Junior de karting 2016. "On va découvrir aussi comment fonctionne l'environnement qui n'est pas pareil qu'en karting. On travaille désormais avec des ingénieurs et des data. Surtout, il faut apprendre à bien gérer les pneus, ne pas les dégrader afin de pouvoir les utiliser du mieux possible."
Si on passe dans cette catégorie, c'est qu'on veut faire quelque chose
Sortis directement des différents championnats de karting, les pilotes doivent également s'adapter à un nouvel environnement, celui de l'habitacle d'une "Formule". Au niveau des sensations, c'est le jour et la nuit avec leurs repères pris en kart. "La taille de la voiture aussi est importante. On n'a pas beaucoup de place mais on ne manque pas d'espace pour autant. On est surtout serré avec les harnais de sécurité", ajoute Martins qui a renoncé à une saison de confirmation en karting pour faire ce premier grand saut en F4.
Un grand saut qui ne lui a pas coûté en terme d'adaptation. C'est aussi la force de la F4, son côté uniforme et simple permet aux pilotes de prendre leurs marques rapidement. "C'est aussi l'adaptation à un nouvel environnemen., En F4, on pilote à ras du sol. Notre vision est très périphérique, donc on ne voit pas tout ce qu'on veut. Il faut s'y habituer", ajoute le pilote de la filière Renault Sport. "Pour moi, c'est essentiel de passer par la F4. Le kart est assez basique et peut être pris pour du loisir. Si on passe dans cette catégorie, c'est qu'on veut faire quelque chose."
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