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"Difficile mais incroyable à vivre" : Ces Bleus ont de l'avenir avec les frères Lebrun

Glenn Ceillier

Mis à jour 25/02/2024 à 23:47 GMT+1

Félix et Alexis Lebrun ainsi que Simon Gauzy ont subi la loi de la Chine en finale des Mondiaux par équipes à Busan. Battus sèchement 3 à 0, les Bleus ne cachent pas qu'ils ont mal vécu cette démonstration mais savourent leurs parcours. Vingt-sept ans après l'argent décroché par les "Mousquetaires", ils ont remonté le temps et engrangé de l'expérience pour la suite et Paris 2024.

Félix et Alexis Lebrun : "On a très envie d’avoir une médaille ou de gagner les Jeux Olympiques"

C'est un drôle de sentiment. Perdre en finale n'est jamais évident à gérer. Et en même temps, il ne faut pas oublier le chemin parcouru. Les Bleus emmenés par les frères Lebrun ont ainsi vécu une sacrée semaine aux Mondiaux de tennis de table par équipes à Busan avant d'être ramenés sur terre par la Chine. "Toutes les émotions se mélangent. Je suis triste, heureux, déçu, très content aussi, a résumé Alexis Lebrun dans une vidéo partagée par sa Fédération et reprise par l'AFP. C'est difficile mais c'est un moment incroyable à vivre."
Pendant des jours, les Français ont fait rêver les amateurs de sports tricolores par leurs exploits répétés qui leur ont permis de remonter le temps. Ils ont ainsi égalé le meilleur résultat des Bleus aux Mondiaux, 27 ans après l'argent décroché en 1997 par les "Mousquetaires" (Jean-Philippe Gatien, Damien Eloi, Patrick Chila et Christophe Legoût). Mais voilà, ils se sont cassés les dents ce dimanche en finale sur l'intouchable Chine, sacrée une onzième fois de suite. La leçon, conclue par un cinglant 3 à 0, n'a d'ailleurs pas forcément été facile à accepter. Notamment pour Félix Lebrun.
C'était très dur pour moi de me sentir autant dominé
Car si son frère Alexis a fait trembler le champion du monde en titre en simple Fan Zhendong ou que Simon Gauzy a pris un set à la légende Ma Long, le Français à la prise porte-plume surannée a subi la loi de Wang Chuqin (N.2 mondial) qui l'a expédié 3-0 (11-4, 11-8, 11-3). Et le N.6 mondial et premier non-chinois au classement l'avait encore en travers de la gorge quelques minutes après cet échec en finale. "Il est exceptionnel, il a joué à un niveau que je n'ai pas réussi à atteindre dans ce match. C'était très dur pour moi de me sentir autant dominé", a reconnu le prodige de 17 ans, qui ne s'est encore jamais imposé face aux trois Chinois. "J'aurais aimé apporter mon point à l'équipe mais cette fois c'était pour lui et pas pour moi."
La frustration devrait cependant vite être évacuée. Ou être utilisée pour aller encore l'avant, comme toujours dans cette ascension fulgurante des deux frères Lebrun, qui emmènent le Ping français dans leur sillage. "Le premier sentiment est de la déception mais rapidement, on réalise ce qu'on a fait, confirme Simon Gauzy, l'ex-N.1 français. Quand j'ai vu sur l'écran dans la salle, France contre Chine en finale masculine, j'ai réalisé que c'était quelque chose d'incroyable. Je regardais ça depuis tout petit à la télé et là j'y étais."
On sort hyper grandis de cette expérience
Même à sens unique, cette finale annonce d'ailleurs des lendemains prometteurs. Car si les pongistes tricolores ramènent une troisième médaille d’argent de son histoire à la France aux championnats du monde après 1948 et donc 1997, les deux phénomènes Lebrun ont engrangé une expérience précieuse pour poursuivre leur progression et revenir encore plus forts à l'avenir. "Pour gagner ce genre de matches, il me manque peut-être encore un peu de précision dans les moments importants", a par exemple noté Alexis Lebrun, l'ainé qui n'a que 20 ans, faut-il le rappeler.
Alors que Felix Lebrun avait été étincelant avant son revers cinglant en finale dans le sillage de son deuxième tournoi remporté sur le circuit le mois dernier à Goa, cette semaine n'a d'ailleurs fait que conforter les ambitions de podiums pour Paris 2024 des Tricolores, aussi bien sur le plan individuel que collectif. A six mois des Jeux Olympiques, on pouvait même difficilement espérer mieux comme répétition générale. "Il y a malgré tout beaucoup de positif. Alexis n'est pas passé loin, Simon a fait un très bon match. Pour Félix c'était un peu plus dur mais il est tombé sur un Wang Chuqin dévastateur. On sort hyper grandis de cette expérience, c'est extraordinaire pour nous", annonce dans L'Equipe Nathanaël Molin, capitaine de l'équipe de France sur L'Equipe.
(Avec AFP)
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