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Après avoir accusé de viol un responsable chinois, Peng Shuai disparaît des radars

Maxime Battistella

Mis à jour 11/11/2021 à 17:28 GMT+1

Ancienne membre du Top 20 et titrée à Roland-Garros en double en 2014, Peng Shuai est au coeur d'une affaire de moeurs en Chine. La joueuse de 35 ans n'a plus donné signe de vie, du moins sur le réseau social Weibo, depuis qu'elle a accusé de viol l'ancien vice-premier ministre Zhang Gaoli il y a une semaine, révèle un article du Monde.

Peng Shuai

Crédit: Getty Images

Faut-il s'inquiéter pour Peng Shuai ? Son silence sur le réseau social Weibo n'est en tout cas pas des plus rassurants. La joueuse chinoise de 35 ans, qui fut membre du Top 20 mondial en simple et titrée en double à Wimbledon en 2013 ainsi qu'à Roland-Garros en 2014 notamment, a publié voici une semaine des accusations de viol à l'encontre de l'ancien vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli, âgé de 75 ans. Rapidement censurée par l'appareil d'Etat, elle n'a donc plus posté le moindre message sur Weibo, dévoilent nos confrères du Monde. Vraisemblablement réduite au silence, sa liberté voire sa vie sont-elles en danger ?
Peng Shuai avait en tout cas fait un récit circonstancié des abus dont elle a été la victime présumée. Selon la jeune femme, le haut responsable chinois l'avait invitée voici trois ans chez lui, avec pour prétexte une partie de tennis. Là, Zhang Gaoli l'aurait donc violée... en présence de sa femme, complice, qui montait la garde. "J’avais très peur. Cette après-midi-là, j’ai d’abord refusé. Je n’arrêtais pas de pleurer. En proie à la peur et au trouble (…), j’ai cédé et nous avons eu un rapport sexuel", a-t-elle écrit. Avant d'affirmer que la relation abusive s'est ensuite prolongée dans le temps.
En faisant de telles révélations dans une société étroitement contrôlée et surveillée par le régime chinois, Peng Shuai avait conscience qu'elle prenait un risque majeur, d'autant qu'elle ne disposait pas de preuves matérielles de ce qu'elle avançait. "Je sais que grâce à votre rang élevé de vice-premier ministre, vous dites que vous n’avez pas peur, mais même si c’est jeter un œuf sur un rocher, même si je dois aller à ma perte en le faisant, je dirai la vérité à votre sujet", avait-elle notamment ajouté.
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