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ATP 500 Barcelone - Rafael Nadal domine Stefanos Tsitsipas (6-4, 6-7, 7-5) et remporte un 12e sacre

Maxime Battistella

Mis à jour 26/04/2021 à 03:38 GMT+2

ATP 500 BARCELONE - Le patron, c'est toujours Rafa. L'Espagnol a dominé l'homme en forme de ce début de saison sur ocre, le Grec Stefanos Tsitsipas, en finale du tournoi catalan et remporté son 12e sacre au "Godó", dimanche. Vainqueur en trois manches de son rival après un magnifique match de 3h38 (6-4, 6-7, 7-5), Nadal a remporté un 61e titre sur ocre, le premier de sa saison 2021.

Une baston de 3h38 et des rebondissements à gogo, ce Nadal-Tsitsipas a décoiffé

Il s'est effondré sur la terre battue comme à ses plus belles heures. Non, Rafael Nadal n'a pas (encore du moins) gagné un 14e titre à Roland-Garros, "juste" un 12e trophée à Barcelone en ATP 500. Mais dans sa quête de progression à un peu plus d'un mois du rendez-vous de la Porte d'Auteuil, il a franchi un sacré palier en dominant l'homme en forme du moment Stefanos Tsitsipas au terme d'une finale ébouriffante (6-4, 6-7, 7-5) de plus de trois heures et demie (3h38 exactement), la plus longue finale au meilleur des trois sets depuis que l'ATP a enregistré les durées en 1991. Au cours de cette bataille mentale contre le champion de Monte-Carlo, il aura même sauvé une balle de match avant de conquérir son 87e trophée sur le circuit. Lundi, il retrouvera la 2e place mondiale.
A quoi tient un exploit ? Parfois à très peu. Pour Stefanos Tsitsipas, cela s'est joué à une bande du filet effleurée par une défense en revers de son adversaire, alors que le Grec avait une balle de titre à la relance à 5-4 au 3e set. Sur ce coup-là, pendant une fraction de seconde, il s'est sans doute vu confirmer son début de saison sur terre battue parfait avec un doublé Monte-Carlo - Barcelone, agrémenté d'une nouvelle "remontada" face à l'ogre de l'ocre Rafael Nadal. Oui, mais voilà, la balle est passée aussi et surtout parce que l'homme qui lui faisait face ne renonce jamais, quel que soit le scénario.

Tsitsipas a failli trouver son salut au filet

L'Espagnol avait pourtant bien des raisons de baisser la tête. Car une heure plus tôt, en fin de deuxième manche, alors que lui menait 5-4 aussi, il avait obtenu deux balles pour conclure sur le service adverse. Tout semblait se dérouler parfaitement. Comme dans le premier set, il avait remonté un break de retard avant de gagner peu à peu la bataille tactique à grands coups de lift sur le revers de Tsitsipas qui s'effritait après des débuts scintillants. Sauf que le Grec a, lui aussi, pris du galon mentalement. Vainqueur de son premier Masters 1000 sur le Rocher et le souvenir de leur quart de finale à Melbourne en bandoulière, il n'a pas cessé de croire en sa bonne étoile et est allé provoquer le destin au filet (29 montées gagnantes sur 41).
Et Nadal a fini par céder dans le tie-break face à cette résistance acharnée, commettant une double faute rédhibitoire à 6-6, après avoir pourtant déjà écarté deux balles d'égalisation à un set partout. C'est donc la tête remplie de ces occasions manquées qu'il a abordé la manche décisive. Ou plutôt, c'est dans cet état de déception que tout joueur normalement constitué aurait affronté le dernier acte. Mais pas lui. Il est reparti au combat, confirmant ses progrès au service durant la semaine, pour rester au contact de Tsitsipas, avant ce fameux 10e jeu, lors duquel, tel un funambule, il est resté en vie sur un fil.

Nadal, la victoire de la volonté, encore et toujours

Puis à 5-5, ce fut au tour de Tsitsipas de jouer les équilibristes. A trois reprises, le Grec est encore allé provoquer sa chance au filet. Mais sur la quatrième, il a finalement lâché prise au moment où un rugissement retentissait de l'autre côté du filet. Et s'il s'est fait une dernière frayeur sur son jeu de service pour conclure, Nadal a fini par y arriver, lui. Loin de son meilleur niveau en début de semaine, il a déjà effectué une progression spectaculaire en quelques jours, notamment côté coup droit (27 de ses 36 coups gagnants du jour).
A Barcelone, le "Taureau de Manacor" était venu lancer réellement son printemps sur ocre après son échec à Monte-Carlo. Il a douté, s'est fait quelques sueurs froides mais a fini par l'emporter grâce à une détermination de tous les instants. Une envie bestiale qui ne peut qu'étonner alors que l'animal va sur ses 35 ans. Prostré sur sa chaise, Tsitsipas avait lui bien du mal à comprendre ce qui lui arrivait. Son prochain défi sera de se remettre le plus vite possible de cette déception, car s'il a perdu, le Grec peut être fier de ce qu'il a montré. Dans le jeu, les deux hommes repartent de Catalogne avec des certitudes, et de belles batailles pourraient se profiler à Madrid, Rome et Roland-Garros.
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