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ATP Buenos Aires - Alcaraz : "C'est comme si je ne m'étais pas arrêté"

Maxime Battistella

Mis à jour 20/02/2023 à 17:43 GMT+1

ATP BUENOS AIRES – Vainqueur de son tournoi de reprise à Buenos Aires face à Cameron Norrie en finale dimanche (6-3, 7-5), Carlos Alcaraz n'a pas tardé à retrouver le rythme. Malgré plus de trois mois d'interruption, le numéro 2 mondial semble déjà capable de rivaliser avec les meilleurs. Un sacré message pour la concurrence et une preuve de plus qu'il n'est pas fait comme les autres.

Carlos Alcaraz à Buenos Aires en 2023

Crédit: Getty Images

"C'est sympa de te revoir sur le circuit. Tu nous as manqué… enfin pas tellement sur le court, mais en général." La boutade est signée Cameron Norrie. Finaliste malheureux à Buenos Aires dimanche, le Britannique a été beau joueur dans la défaite, subjugué par le niveau de jeu de son bourreau, Carlos Alcaraz. Et pour cause, si l'on ne savait pas qu'il s'agissait du premier tournoi du prodige murcien depuis le début du mois de novembre dernier à Bercy, il aurait été bien difficile de le deviner. C'est dire l'impression laissée par l'intéressé sur la terre battue argentine.
Pourtant, en règle générale, revenir d'une blessure après une telle interruption n'a rien d'anodin. Surtout à 19 ans quand la gestion d'un come-back est encore une inconnue et que le manque d'expérience dans le domaine peut être préjudiciable. Certes, les jeunes joueurs récupèrent plus vite physiquement que leurs aînés, mais ils ont fatalement moins de repères sur le circuit et parfois dans leur tennis pour refaire rapidement des résultats. "Carlitos" n'est décidément pas un tennisman professionnel comme les autres.

Un match pour retrouver ses repères, le reste pour se balader

"La semaine a été bonne. J'ai commencé en jouant bien mais j'avais de la marge pour m'améliorer. A partir des quarts de finale, c'était comme si je ne m'étais pas arrêté de jouer. Je me sentais très bien aussi bien en termes de niveau de tennis, que mentalement et physiquement. J'ai retiré beaucoup de choses positives de ce tournoi", a-t-il lâché en conférence de presse d'après-finale dimanche, en guise de bilan.
Difficile de lui donner tort : Alcaraz n'aura donc laissé qu'un set en route à Buenos Aires en quatre matches, lors de son entrée en lice contre Laslo Djere (6-2, 4-6, 6-2), avant de dérouler. Plus le tournoi avançait, moins il passait de temps sur le court ou presque. La finale a fait exception mais cela n'a pas tenu à grand-chose : un moment de flottement à 6-3, 5-3 sans lequel il aurait été plus expéditif qu'en demie au niveau du chrono. L'opposition était pourtant assez corsée sur le papier puisque Norrie était 12e (et a déjà fait partie du Top 10) et Alcaraz donnait le sentiment d'évoluer trois crans au-dessus.
Rafael Nadal en Australie l'an dernier ou encore Roger Federer toujours à Melbourne en 2017 avaient subjugué par leur capacité à regagner dès leur retour. Toutes proportions gardées – Buenos Aires n'étant qu'un ATP 250 –, il y a aussi un peu de cela chez Alcaraz qui n'a pas eu besoin de beaucoup d'échanges pour reprendre confiance. Et c'est peut-être et surtout parce que cette confiance, il ne l'a jamais perdue. A le voir saluer ses adversaires un par un en Argentine et remercier les organisateurs du tournoi après avoir soulevé le trophée, on aurait dit qu'il n'en attendait pas moins de lui.

Redevenu chasseur, il a retrouvé de la fraîcheur

Une simple semaine au boulot en somme. Cela ne veut pas dire pour autant qu'Alcaraz ne doute de rien, bien au contraire. "J'ai eu des ennuis pendant des mois. Je n'ai pas fait les choses bien en dehors du court et j'ai un petit peu culpabilisé après la blessure (sa lésion à la jambe droite était liée à un excès d'engagement à l'entraînement, NDLR). Ce n'était pas facile. Venir ici jouer mon premier tournoi en quatre mois et aller chercher mon premier titre depuis l'US Open, c'est un moment vraiment spécial pour moi", a-t-il assuré.
Ces quelques doutes, il les a donc balayés sur l'ocre argentin. De quoi lui redonner l'élan dont il semblait manquer après son triomphe à Flushing Meadows. Son absence prolongée lui a fait manquer l'Open d'Australie et perdre le trône du circuit mondial, mais elle a aussi eu deux vertus si l'on renverse la perspective : cette frustration a d'abord renforcé son désir de jouer, lui redonnant une certaine fraîcheur mentale. Ensuite, il est repassé de chasseur à chassé, tous les projecteurs se braquant à nouveau sur Novak Djokovic. Une position plus agréable en termes de pression.
"Je m'attends à passer une belle saison au cours de laquelle je défendrai des titres. Il me reste de bons tournois dont j'espère profiter. Je vais me battre pour la place de numéro 1 avec Djokovic et un grand éventail de joueurs qui ont du mérite et le niveau pour être au plus haut. J'aime surtout jouer au tennis et prendre du plaisir sur le court. J'essaie de faire des choses nouvelles, des choses auxquelles on n'est pas habitué sur le circuit. J'aime inventer", a-t-il résumé. Regonflé à bloc, Alcaraz a assez perdu de temps comme ça en 2023. Prochaine étape : Rio où le reste du tableau n'a qu'à bien se tenir.
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