Battu à l'ATP 250 de Buenos Aires, Carlos Alcaraz est dans le creux de la vague : "Cette défaite me fait très mal…"

ParFabien Esvan

Mis à jour 18/02/2024 à 16:24 GMT+1

On avait tellement pris l'habitude de le classer parmi les mutants qu'on en a oublié qu'il était humain. Depuis Wimbledon, Carlos Alcaraz semble bien avoir retrouvé cette catégorie. Pour l'instant. En quête d'un premier sacre depuis le Grand Chelem londonien, l'Espagnol a encore failli à Buenos Aires avec une sortie en demie contre Nicolas Jarry. De quoi lui instiller quelques doutes…

Trop solide, Jarry s'offre Alcaraz et rejoint la finale : sa victoire en vidéo

Carlos Alcaraz avait la mine des mauvais jours ce samedi. Émoussé, le protégé de Juan Carlos Ferrero a subi une nouvelle défaite en demi-finale de l'ATP 250 de Buenos Aires face au Chilien Nicolas Jarry (7-6 (7/2), 6-3). Tenant du titre dans la capitale argentine, le numéro 2 mondial manque encore le coche de (re)garnir son armoire à trophées qu'il n'a plus remplie depuis Wimbledon en juillet dernier. A neuf reprises, le jeune Ibère est reparti fanny de ses quêtes de sacre.

Cette fois, la pilule avait du mal à passer pour le principal intéressé qui traverse l'une des premières "zones de turbulences" de sa jeune carrière. "C'est une défaite difficile pour moi. Elle m'a fait très mal. Il y a beaucoup de choses à améliorer. J'ai joué un bon tennis, mais il faut que j'élève le curseur, je suis loin de mon vrai niveau. Je me suis bien préparé. Physiquement, je me sens bien, mais il faut savoir lire les matches et avancer, il n'y a pas d'autres options…"

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ATP Buenos Aires

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Retrouver de la fraîcheur mentale

Pour son premier tournoi sur terre de la saison, Carlos Alcaraz n'a jamais semblé souverain à chacune de ses sorties. Il en avait conscience au moment de rembobiner pour évoquer son parcours. "C'était un tournoi compliqué, le premier sur terre battue depuis longtemps (...) Avec Jarry, c'était difficile d'entrer dans le match. J'ai eu de nombreuses opportunités que je n'ai pas saisies. Quand vous les gaspillez contre des joueurs comme lui, cela vous coûte cher. Ça a été une semaine compliquée mais j'ai retenu beaucoup de choses à améliorer."

J'ai connu plusieurs hauts et bas que je ne peux pas permettre.

C'est d'ailleurs sur le plan mental que le joueur de 20 ans entend focaliser son attention dans les jours et les semaines à venir. "Par rapport à 2023, il n'y a pas eu d'amélioration. Pour moi, c'est un élément très important. Mon niveau de jeu est basé sur la concentration, mon attitude et mon énergie. Dans ces matchs, j’ai connu plusieurs hauts et bas que je ne peux pas permettre", confie le principal intéressé faisant référence aux balles de break qu'il n'a pas su bonifier face au Sud-américain qui affrontera l'Argentin Facundo Diaz Acosta en finale dimanche.

Le mal n'est pas profond, mais il semble ronger le Murcien. Non, il n'est pas l'heure de tirer la sonnette d'alarme, mais Carlos Alcaraz espère vite trouver des clefs pour briser sa mauvaise série et se remettre dans le droit chemin. Le rebond passe toujours par la terre battue la semaine prochaine, à Rio cette fois, où il est encore tenant du titre. La machine est enrayée, mais l'Espagnol a déjà montré qu'il pouvait vite la faire tourner à plein régime.