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ATP Cincinnati - Paire reste sur sa faim : "Je sens que je peux faire mieux sur des détails"

Maxime Battistella

Mis à jour 21/08/2021 à 10:02 GMT+2

ATP CINCINNATI - Globalement satisfait de sa belle semaine dans l'Ohio, Benoît Paire a retrouvé de l'ambition. A tel point qu'il n'a pas caché une pointe de déception d'avoir raté le coche de peu face à Andrey Rublev (défaite 6-2, 3-6, 6-3), vendredi en quart de finale du Masters 1000 américain.

Benoît Paire / Masters 1000 de Cincinnati

Crédit: Getty Images

Non, Benoît Paire n'est pas "une pipe" en tennis, comme il s'est plu à le rappeler cette semaine dans son vocabulaire bien à lui. Il vaut même assurément mieux que sa 50e place mondiale actuelle, même s'il s'est évertué pendant des mois à faire croire le contraire par son comportement sur le court, miné qu'il était par le tennis "sous bulle" estampillé Covid. Car quand le feu sacré est de retour, l'Avignonnais peut faire quelques merveilles, grâce à son toucher de balle soyeux et à son revers dévastateur.
Comme Denis Shapovalov ou John Isner avant lui, Andrey Rublev s'en est bien rendu compte vendredi, lui qui s'est retrouvé embarqué dans un troisième set de tous les dangers avant de finalement s'en sortir grâce à son intensité caractéristique. Par son style à nul autre pareil, déroutant mélange de nonchalance et de flamboyance, de dilettantisme et de génie, Benoît Paire est capable de faire dérailler les mécaniques les plus fiables. Il l'a encore prouvé face au numéro 7 mondial : peu importe le statut d'un adversaire qu'il affrontait d'ailleurs pour la première fois, si l'état d'esprit ne lui fait pas défaut, il représente un danger pour n'importe qui.

Une belle marge malgré de réjouissants progrès

Pour la première fois en quart de finale de Masters 1000 depuis plus de huit ans, il a d'ailleurs senti qu'il avait les moyens de faire aussi bien qu'à Rome en 2013 (demi-finale). "C'est dommage parce que je sens que j'ai les opportunités, c'est ça qui est frustrant à la fin. Je suis content de ma semaine, je suis très heureux d'être là même si j'ai perdu. Mais sur quelques points, je n'y vais pas à 100 % dans ce troisième set. J'ai quelques regrets parce que je sens que je peux faire mieux sur quelques détails. Je vais retenir le positif, ce match était cool, c'était un bon moment. J'aurais aimé le gagner mais ça reste une belle semaine", a-t-il considéré.
Ces fameux détails se situent aussi (et peut-être surtout) dans un début de match totalement caviardé. A ce niveau, difficile de se permettre de laisser filer un set en 19 minuscules minutes. Si Rublev a effectivement démarré tambour battant comme il en a l'habitude, Paire a, lui, semblé refuser le combat. Il y a quelques mois, il n'aurait peut-être plus inscrit le moindre jeu, mais cette fois il s'est battu. Il s'est arraché en défense comme rarement, lui qui s'était distingué en début de saison par quelques avertissement reçus pour non-combativité.
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Apathique puis survolté, Paire a fait trembler Rublev : le résumé

Quand la tête va, tout va

Plus qu'un éventuel changement tactique, c'est cette constance mentale retrouvée qui lui a permis de faire changer le match d'âme. Celle-là même grâce à laquelle il avait fini en boulet de canon son huitième de finale contre Isner la veille. "Ce n'est pas que j'ai voulu aller plus au filet ou plus amortir mais j'ai essayé de rester calme, de me dire que ça allait passer à un moment donné parce qu'il ne pouvait pas jouer comme ça tout le temps. Je me suis dit que je devais prendre ma chance sur les secondes balles parce qu'il n'a pas la plus forte du circuit. Je l'ai agressé et j'ai pris le dessus", a-t-il fait remarquer, lucide.
Avec cette grinta retrouvée, il pourrait faire des dégâts à l'US Open. Qu'on se le dise, une partie de sa liberté retrouvée, le Paire nouveau est arrivé. De quoi changer de style et raser cette barbe qui ne lui a pas porté vraiment bonheur depuis un an et demi ? "Je vais la garder, à part si un jour je gagne un gros tournoi et que je rase tout pour le kiff." C'est tout le malheur qu'on lui souhaite.
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