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ATP Cincinnati - Monter en puissance et protéger son trône : Alcaraz, une semaine sous pression

Maxime Battistella

Mis à jour 17/08/2023 à 18:05 GMT+2

Patron légitime du circuit depuis son triomphe à Wimbledon, Carlos Alcaraz est un peu redescendu de son nuage depuis sa reprise lors de cette tournée américaine sur dur. Après un tournoi de Toronto moyen et une entrée en lice difficile à Cincinnati, le Murcien doit progresser dans le jeu tout en assurant au niveau des résultats. Car sa place de numéro 1 mondial est menacée avant l'US Open.

Carlos Alcaraz à Cincinnati en 2023

Crédit: Getty Images

Un coup gagnant pour un peu plus d'une faute directe. Voilà à peu près le ratio de Carlos Alcaraz sur ses dernières sorties. C'était le cas notamment dans la nuit de mardi à mercredi pour ses débuts contrastés à Cincinnati contre Jordan Thompson (38 coups gagnants pour 41 fautes directes exactement) qu'il a mis un peu plus de trois heures à écarter. Vous l'aurez compris, Carlos Alcaraz n'est pas souverain en ce moment, il est même assez loin du niveau déployé lors de son épopée de juillet au All England Club.
Rien de dramatique toutefois à plus d'une dizaine de jours du coup d'envoi de l'US Open, dont il est tenant du titre : "Carlitos" a encore le temps de trouver son rythme de croisière. Mais sa défaite dès les quarts de finale à Toronto l'a tout de même alerté, donnant peut-être plus d'importance que prévu à cette semaine dans l'Ohio. "Je réalise que je n'ai pas bien joué ces derniers matches, avait-il concédé au Canada. Donc tout ce que je peux faire, c'est m'entraîner mieux. J'ai plusieurs semaines avant l'US Open. Mais je dois me concentrer sur Cincinnati qui est un Masters 1000, un gros tournoi aussi."
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Trois sets et 3h01 pour commencer : comment Alcaraz a déjoué le piège Thompson

Une finale pour être sûr de rester numéro 1

Et pour cause, s'il s'était imposé à Toronto, Alcaraz se serait assuré d'arriver à Flushing Meadows non seulement dans la peau du champion sortant, mais aussi dans celle de numéro 1 mondial et par conséquent de tête de série principale. Or, cette occasion manquée et la reprise de la compétition d'un certain Novak Djokovic à Cincinnati ont redistribué les cartes : le Serbe peut mathématiquement s'approprier le trône de l'Espagnol. Pour cela, deux cas de figure sont envisageables :
  • Djokovic remporte le tournoi et Alcaraz est éliminé en demi-finale ou avant
  • Djokovic atteint la finale et Alcaraz est éliminé en quart de finale ou avant
Si Djokovic est finaliste et Alcaraz est quart-de-finaliste, les deux hommes auraient d'ailleurs exactement le même nombre de points lundi prochain (9395), mais le Serbe redeviendrait numéro 1 mondial grâce à un meilleur bilan sur un an dans les tournois dits "obligatoires" (Grands Chelems, Masters 1000 et ATP Finals). Toujours est-il que pour s'éviter d'être dépendant du résultat du "Djoker", "Carlitos" n'a qu'une chose à faire : atteindre la finale.
Une pression supplémentaire alors que les sensations ne sont déjà pas excellentes en ce moment ? Le Murcien de 20 ans préfère voir les choses autrement. "J'aime ces batailles. J'aime savoir que je peux perdre la place de numéro 1, et que je peux la récupérer en même temps. Bien sûr, il faut profiter quand vous livrez cette bataille contre l'une des légendes de notre sport, Novak. J'ai la sensation d'être son principal rival. Pour moi, c'est quelque chose de fou", a-t-il souligné devant la presse à son arrivée dans l'Ohio.
Cet objectif m'a beaucoup aidé à montrer mon meilleur niveau
Concilier travail de fond pour améliorer la qualité de son tennis et urgence du résultat n'a rien d'évident. Ce n'est même pas loin d'être contradictoire dans une certaine mesure. Mais Alcaraz n'est définitivement pas fait comme les autres et il y voit une source de motivation. "Il faut se fixer des objectifs pendant la saison, dans chaque tournoi. Et pour moi en ce moment, le principal objectif, c'est de rester à la place de numéro 1 et si je la perds, essayer de la récupérer aussi vite que possible. C'est quelque chose qui m'a beaucoup aidé à montrer mon meilleur niveau dans les grands tournois."
S'il a éprouvé des difficultés lors de son entrée en lice, la qualité de son tennis s'est améliorée en cours de match. Après avoir commis 26 fautes directes dans la première manche, il n'en a plus fait que 15 dans les deux sets suivants. Le retour à ses côtés cette semaine de son mentor et coach Juan Carlos Ferrero est sans doute également de nature à lui apporter davantage de sérénité, et ce même si le défi Tommy Paul, qui l'avait battu au Canada, se profile au 3e tour. Une belle revanche lui donnerait peut-être l'élan qu'il recherche pour aller chercher lundi prochain une 34e semaine (déjà) en tête de la hiérarchie mondiale.
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