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Masters 1000 de Cincinnati | Novak Djokovic bat Carlos Alcaraz en finale au bout d'un match d'exception

Maxime Battistella

Mis à jour 21/08/2023 à 07:21 GMT+2

Quelle finale et quelle revanche pour Novak Djokovic ! Le Serbe, terriblement frustré en finale de Wimbledon, a arraché le titre à Cincinnati dimanche en venant à bout de Carlos Alcaraz (5-7, 7-6, 7-6) au terme d'un des matches de l'année. Il a survécu à un gros coup de pompe physique dans le 2e set et a même sauvé une balle de match. Le Djoker n'est jamais mort.

Une intensité folle : revivez les meilleurs moments de la finale Djokovic - Alcaraz

C'est à croire qu'ils ne savent faire que dans l'épique. Carlos Alcaraz et Novak Djokovic ont livré un combat d'une intensité exceptionnelle dimanche soir en finale du Masters 1000 de Cincinnati, le second finissant par l'emporter à sa 5e balle de match. Dans une partie aux multiples rebondissements, il a fini par avoir raison du prodige murcien en trois sets (5-7, 7-6, 7-6) et quasiment quatre heures de jeu (3h49 précisément). Entre-temps, le Serbe avait lui-même écarté une balle de match en fin de deuxième acte. Ce 4e titre cette saison, le 95e de sa carrière et le 39e en Masters 1000 (record amélioré) lui permet de revenir à 20 petits points de l'Espagnol au classement ATP.
Comme lors de son mythique triomphe à l'Open d'Australie il y a onze ans contre Rafael Nadal, il a fini par en déchirer son polo de rage et de satisfaction. Novak Djokovic est allé au bout de lui-même pour prendre le meilleur sur Carlos Alcaraz qui a lui-même terminé en larmes sur sa chaise. Autant sûrement de déception que parce que les nerfs ont lâché après avoir passé l'épreuve du feu. Car si Cincinnati n'était qu'un Masters 1000, ces retrouvailles ont eu une intensité dramatique digne de leur finale à Wimbledon un mois plus tôt. La revanche pour le Serbe n'en est donc que plus belle.

A l'expérience, Djokovic a bien géré son coup de mou

D'autant qu'il y a plusieurs matches en un ce dimanche dans l'Ohio. Si Djokovic avait pris le meilleur départ en breakant le premier, Alcaraz a répliqué dans la foulée et a pris peu à peu l'ascendant par sa force de frappe à l'échange. Alors que toute la semaine, ses sensations n'avaient pas été les meilleures, il a su élever son niveau de deux voire trois crans pour être à la hauteur de l'opposition qui lui était proposée. C'est la force des grands et l'Espagnol a encore montré qu'il en était un. Tant et si bien qu'il s'est retrouvé avec un set et un break d'avance (7-5, 3-1).
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Le gros coup de pompe : Djokovic se fait prendre la tension

Marqué mentalement par la tournure des événements, Djokovic semblait aussi accuser le coup physiquement. A tel point qu'après avoir offert son service dans un jeu à trois doubles fautes consécutives en début de deuxième acte, il a sollicité un temps mort médical au cours duquel on lui a pris la tension. Les carottes semblaient cuites, mais c'était bien mal connaître l'animal. A l'expérience, il a emmené son rival dans un faux rythme et a refait son retard (7-5, 4-4). Puis, totalement revigoré, il a fini par arracher un tie-break irrespirable 9 points à 7, après avoir sauvé donc une balle de titre d'un bon décalage coup droit à 6-5 contre lui.

Alcaraz, une résistance héroïque

Revenu d'entre les morts, Djokovic a repris l'ascendant mental et… physique dans le troisième set. Et à force de mettre la pression à la relance, il a fait le break à 3-3 pour prendre à son tour une option sur le titre. La qualité des débats était remarquable, mais on n'avait encore rien vu. A 5-3, visiblement émoussé, Alcaraz a toutefois sauvé deux balles de match sur son service dont la seconde d'un passing de coup droit en bout de course ahurissant. Puis à 5-4, après un immense jeu de plus de dix minutes, le Murcien est allé chercher un débreak épique, sauvant deux nouvelles balles de match dont la dernière sur un coup droit long de ligne supersonique.
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Et Alcaraz, en mode survie mais toujours lucide pour aller chercher son destin au filet, sauvait encore quatre balles de break dans le jeu suivant pour reprendre le score. Encore de retour d'un mini-break initial dans le tie-break décisif grâce à un retour-volée bluffant, le Murcien aux multiples vies a pourtant fini par céder. Car en face, un monstre de sang-froid d'une précision diabolique à la relance, un mur face aux assauts répétés d'Alcaraz, a fini par l'épuiser. Cincinnati ne pouvait pas mieux annoncer l'US Open. On en frétille d'avance.
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Ça n'a pas suffi mais c'était grand : l'extraordinaire balle de match sauvée par Alcaraz

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