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ATP Dubai : Novak Djokovic redémarre et a déjà les yeux rivés sur Paris

Maxime Battistella

Mis à jour 28/02/2023 à 15:48 GMT+1

ATP DUBAI – Quatre semaines après son 22e triomphe en Grand Chelem à l'Open d'Australie, Novak Djokovic fait son grand retour à la compétition mardi aux Emirats. Auréolé de son record de longévité en tant que numéro 1 mondial, le Serbe savoure mais ne se repose pas sur ses lauriers : de retour de blessure, il compte progressivement monter en puissance jusqu'à Roland-Garros.

Novak Djokovic à Belgrade en 2023

Crédit: Getty Images

Un record chasse l'autre dans son esprit. Pour sa reprise tennistique sur le circuit mardi à Dubaï contre le qualifié tchèque Tomas Machac, Novak Djokovic va pouvoir étrenner son nouveau statut de "numéro 1 des numéros 1" (femmes et hommes confondus) sur le court. Redevenu officiellement le patron après sa "decima" à Melbourne – son 22e sacre en Majeurs –, le Serbe n'avait plus repris la raquette depuis. Touché à la cuisse gauche, il avait besoin de repos et de se ressourcer pour repartir de plus belle. Car ce statut seul, aussi prestigieux soit-il, ne peut lui servir de moteur pour la suite de la saison.
"Chaque accomplissement qui est lié au sport que j'aime me comble, a-t-il confié en marge du tournoi ATP 500 émirati. Je suis très heureux parce que j'ai dévoué toute ma vie au tennis, donc c'est flatteur d'être parmi des noms légendaires comme Steffi Graf. Mais je continue, j'essaie de ne pas y faire trop attention ou en tout cas de tourner la page et de m'attaquer au prochain défi, car s'il y a bien une chose que le tennis vous apprend, c'est à passer à autre chose très vite. Que vous gagniez ou perdiez, il y a toujours une autre opportunité qui arrive."
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Et maintenant, à quels autres records emblématiques peut s'attaquer Djokovic ?

Chaque trophée a peut-être deux, trois ou quatre fois plus de valeur à mon âge
Alors qu'est-ce qui peut donc bien pousser Novak Djokovic à se relancer à Dubaï, un tournoi qu'il a déjà gagné à cinq reprises ? D'abord peut-être le fait de conserver un minimum le rythme de la compétition, alors qu'il ne sait toujours pas s'il pourra ou non jouer les Masters 1000 d'Indian Wells et Miami en mars pour lesquels il a sollicité une autorisation spéciale en tant qu'étranger non vacciné. Un statut qui lui interdit normalement l'entrée aux Etats-Unis jusqu'au 11 mai.
Ensuite, il s'agit aussi d'entretenir une dynamique. Toujours invaincu en 2023 et sur une série de 17 victoires (Masters de Turin compris), Djokovic veut certainement conserver l'ascendant sur la concurrence, alors que Daniil Medvedev, qu'il pourrait retrouver en demi-finale aux Emirats arabes unis, a repris des couleurs en gagnant à Rotterdam et Doha. Enfin, il y a encore et toujours, la course aux records. Celle qui le motive plus que tout. A 16 longueurs du record de Jimmy Connors (93 titres contre 109), toutes les occasions sont bonnes à saisir. Et puis évidemment la quête du 23e titre en Grand Chelem à la fin du printemps, à laquelle il pense déjà.
"D'un côté, j'accorde de la valeur à chaque tournoi. J'essaie d'aborder chaque tournoi comme si c'était le plus important, peu importe sa catégorie. À mon âge, j'essaie de gagner autant que je peux et de tirer le meilleur de mes capacités. Chaque trophée a peut-être deux, trois ou quatre fois plus de valeur qu'il y a quelques années. Mais en même temps, ce n'est pas un secret : la plus grande priorité, ce sont les Grands Chelems et quelques Masters 1000. C'est là où je veux atteindre mon pic de forme", a-t-il convenu.
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"Voir Djokovic dépasser 400 semaines comme n°1 mondial : tout sauf impossible"

La première étape d'une lente et sûre montée en puissance

Plus que de s'imposer à Dubaï et de conserver son statut d'invincible, Djokovic veut donc préparer une nouvelle montée en puissance pour faire un gros coup sur la terre battue parisienne, royaume de son plus grand rival Rafael Nadal. Chaque tournoi auquel il pourra participer d'ici là constitue une opportunité de se préparer, de peaufiner son jeu, ses réglages et sa confiance. D'autant que si certains en ont douté à son grand agacement, Djokovic a bien souffert physiquement aux Antipodes. Après une blessure, mieux vaut vite remettre le pied à l'étrier pour se rassurer.
"Je n'ai plus ressenti de douleur depuis une semaine. Je me sens bien sur le court, je ne suis toujours pas à 100 % physiquement mais c'est un processus et j'ai hâte de continuer. Roland-Garros est encore loin, dans plusieurs mois, donc j'essaie de prendre les choses semaine après semaine, monter en puissance physiquement et mentalement. Chaque jour, il y a quelque chose que vous pouvez améliorer. C'est un mode de vie auquel je suis habitué. Donc j'espère que quand Roland-Garros arrivera, je serai le plus en forme possible", a-t-il encore estimé.
S'il n'arrive donc pas à Dubaï dans des conditions optimales, Djokovic reste une redoutable compétiteur. La confiance accumulée en janvier en Australie et même depuis Wimbledon – 37 victoires en 38 matches – pourrait bien lui permettre de franchir les tours sans évoluer à son meilleur niveau. Ne s'était-il d'ailleurs pas imposé à Melbourne sans pouvoir s'entraîner entre ses matches ? S'il y parvient, ce serait (encore) un sacré message envoyé au reste du circuit. Et le signe que le Serbe reste bel et bien seul sur sa planète.
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