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Il a passé la seconde : l'impressionnante mue au service d'Alexander Zverev

Laurent Vergne

Mis à jour 22/11/2021 à 11:17 GMT+1

ATP FINALS – Impérial tout au long du week-end, que ce soit en demi-finale contre Novak Djokovic ou en finale face à Daniil Medvedev, Alexander Zverev a confirmé au Masters les immenses progrès entrevus ces derniers mois. C'est vrai dans tous les secteurs du jeu, à l'échange mais peut-être plus encore au service. L'Allemand a notamment fait de sa seconde balle une véritable arme. Sacré changement.

Alexander Zverev.

Crédit: Getty Images

Dans la métamorphose opérée par Alexander Zverev ces derniers mois, c'est sans aucun doute un des éléments les plus spectaculaires. L'Allemand a fait de son service, dans sa globalité, un atout maître. Sa première balle a toujours eu le potentiel d'être une arme de destruction massive, mais son second service, qui l'a longtemps plombé, se met désormais au diapason. Et ça change tout. Ce week-end royal au Masters ne pouvait mieux l'illustrer : sur ses deux balles de match en demi-finale contre Novak Djokovic et en finale face à Daniil Medvedev, Zverev a conclu sur deux aces. En première balle samedi et, mieux encore, sur seconde dimanche.
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Un ace sur seconde pour parachever son chef d'oeuvre : Zverev a eu tout bon jusqu'au bout

"Il est un des meilleurs serveurs du monde et il l'a encore montré ce soir", avait plaidé Djokovic après sa défaite. "Le service a définitivement été la clé aujourd'hui. Et là-dessus, il a été vraiment meilleur que moi", a ajouté en écho Medvedev après la sienne. Au cumul de ces deux rencontres, Zverev a remporté 79,8% des points derrière sa première balle et, peut-être plus impressionnant encore, 64,1% sur son second service. Face à deux relanceurs de la qualité de ces deux joueurs, cela en dit long. D'autant qu'il n'a commis que deux doubles fautes en deux matches, en dépit d'une prise de risque bien supérieure à ce qu'il pouvait produire jadis.
Sur surface rapide en dur extérieur ou en indoor, le numéro 3 mondial peut voyager loin, très loin, avec une telle arme. Le temps semble loin où le grand Sascha donnait l'impression de se retrouver avec un penalty contre lui dès lors que sa première balle ne passait pas. Il avait alors le choix entre la double ou une seconde à 120 km/h, et on exagère à peine.
Il jouait du très bon tennis depuis un moment, mais maintenant, il joue aussi un tennis très intelligent
Il dit avoir beaucoup travaillé ce coup mais la confiance acquise au fil des victoires et des mois cette saison contribue à coup sûr à cette mue salvatrice. Elle change tout. Car derrière, c'est tout son jeu qui s'en ressent, retirant les bénéfices collatéraux de ces progrès dans la mise en jeu. Y compris sur les jeux de retours, sur lesquels il se sent autorisé à mettre davantage de pression en toute liberté, parce qu'il se sait fort sur ses propres engagements. En somme, il a enclenché un cercle vertueux qui peut le mener loin.
Cette agressivité en seconde balle trouve ainsi un prolongement dans le reste de son jeu. A l'échange, c'est un Zverev collé à sa ligne de fond dès qu'il le peut que l'on a vu à Turin. Pas une surprise. Globalement, il a la bonne attitude dans ce domaine depuis des mois. Comme s'il avait enfin compris que "jouer à la Monfils", passivement, ne le mènerait nulle part. Ou a minima pas là où ses ambitions veulent le porter. "Il est un des meilleurs joueurs du monde du fond du court, et contre lui, il faut prendre le contrôle de l'échange", a-t-il dit dimanche à propos de Medvedev. Une évidence, mais jusqu'à un passé récent, il n'appliquait pas ce principe pourtant limpide. Et comme au service, ce n'était pas faute d'en avoir les moyens.
Plus que dans sa main ou ses bras, c'est dans la tête qu'Alexander Zverev a trouvé la solution, encouragé en cela par son clan familial, et notamment son grand frère, Mischa, qui s'occupe de lui en l'absence de son père de coach. "Il jouait du très bon tennis depuis un moment, mais maintenant, il joue aussi un tennis très intelligent, résume l'aîné des Zverev. Tout est structuré. Je l'ai vu utiliser son slice de revers quand il le fallait, jouer le coup juste, sortir une amortie pour finir un point, faire service-volée, c'était un plaisir à voir." Mais de l'autre côté du filet, ce n'est plus un plaisir de se coltiner ce Zverev-ci.
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Un service de plomb et beaucoup d'audace : comment Zverev a écoeuré Medvedev en finale

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