Novak Djokovic l'insatiable : Connors et ses 109 titres ne sont plus une chimère

À peine sacré pour la 7e fois au Rolex Paris Masters dimanche, Novak Djokovic avait déjà les yeux sur le Masters de Turin où une petite victoire lui suffira pour terminer une 8e saison en tant que numéro 1 mondial. Le Serbe continue de subjuguer par sa capacité à repousser ses limites et de se fixer de nouveaux objectifs. À ce rythme, le record de titres de Jimmy Connors semble en danger.

"Plus que Federer, Nadal ou un autre joueur, Djokovic est le plus sérieux dans son projet sportif"

Video credit: Eurosport

Il les enfile comme des perles. A plus de 36 ans, Novak Djokovic continue sa moisson de trophées sur le circuit ATP à un rythme ahurissant. Dimanche, il s'est ainsi adjugé son 7e Rolex Paris Masters, le Masters 1000 qu'il a désormais le plus gagné dans sa collection de 40 titres dans la catégorie (autre record). C'est également son 6e titre de la saison sur 11 tournois – il gagne donc en moyenne plus d'une épreuve sur deux auxquelles il prend part –, une razzia comme il n'en avait plus connu depuis 2016 quand il avait été sacré à 7 reprises. Un chiffre qu'il pourrait égaler au Masters de Turin.
Car qu'on se le dise, le "Djoker" a toujours faim, peu importe les records améliorés. "Je fais attention aux nombres, mais en même temps, je veux aussi pouvoir concentrer mon attention sur le prochain défi, a-t-il confié face aux journalistes dimanche, l'arbre de Fanti devant lui. Tant que je suis en activité, c'est la mentalité que je vais cultiver. Tout ça, c'est super, mais c'est déjà derrière moi. Je suis évidemment fier de l'accomplissement mais je tourne déjà la page. Heureusement ou malheureusement, c'est comme ça que ça marche pour moi, c'est ma mentalité pour avancer. Tant que je joue, je veux encore gagner plus et jouer au plus haut niveau. Évidemment, les Grands Chelems et les Masters 1000 sont les tournois qui ont le plus de valeur."

Le trône à assurer avant d'effacer (encore) Federer des tablettes

Est-ce à dire que l'intéressé ne profite pas de ses exploits, qu'il n'en mesure pas la portée ? Non, Djokovic a beau sembler parfois infaillible, il n'en reste pas moins un être humain capable de savourer ses réussites, d'autant plus avec la conscience du temps qui passe. "Vu les circonstances et les sensations de ces sept derniers jours, cette victoire a plus de poids, de valeur et elle est encore plus douce, pour ainsi dire, surtout à ce stade de ma carrière. Je ne sais même plus à quel stade j'en suis d'ailleurs, mais je pense que chaque victoire dans un grand tournoi vaut double désormais pour moi", a-t-il ajouté.
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Pouille : "Ce qui est extraordinaire avec Djokovic, c'est qu'il parait toujours le plus frais"

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Mais savourer ne signifie donc pas se reposer sur ses lauriers. De son point de vue, Djokovic n'a fait que lancer idéalement le final de sa saison 2023 auquel il avait attaché deux objectifs : assurer la place de numéro 1 mondial en fin de saison pour la 8e fois (record encore amélioré) et conquérir une nouvelle fois la Coupe Davis. Avec 1490 points d'avance à la Race sur Carlos Alcaraz – qui ne pourrait le déloger que s'il raflait tout et que le Serbe repartait bredouille du nord de l'Italie, un scénario improbable –, le premier est pratiquement atteint avant l'ultime bataille de Turin. Il ressemble même à une formalité et s'effacera vraisemblablement vite devant une autre cible : s'approprier seul devant Roger Federer le record de titres au Masters.
"Je chasse tout ce que je peux chasser. Je n'ai besoin que d'une victoire pour assurer la place de numéro 1 mondial en fin d'année, ce qui était mon objectif le plus important, en plus de la Coupe Davis en fin d'année. J'ai fait le parcours parfait à Turin l'an dernier, avec 5 victoires en 5 matches. J'aime jouer là-bas, je pense que j'ai une bonne connexion avec le public italien. J'y vais avec des sentiments positifs et beaucoup de confiance. Vous savez, je n'ai pas perdu un match depuis la finale de Wimbledon, donc je suis vraiment enthousiaste à l'idée de terminer cette saison au plus haut", a-t-il justement rappelé, comme un message à l'adresse de la concurrence.

A Alcaraz et les autres de le freiner

A Bercy, Djokovic est aussi allé chercher le 97e titre de sa carrière. La barre symbolique et étourdissante des 100 trophées n'est donc plus très loin, et avec elle un autre but tout trouvé : égaler puis dépasser Roger Federer (103) et pourquoi pas Jimmy Connors, recordman absolu avec ses 109 trophées. S'il garde le rythme actuel lors des deux prochaines saisons, le Serbe se mettra en position d'être au sommet de toutes les feuilles statistiques.
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Et connaissant le bonhomme et la gestion parfaite de son calendrier – une belle leçon bien apprise de son ex-rival Federer d'ailleurs –, il ne relèvera le défi qu'avec la manière, c'est-à-dire en visant les plus grands trophées. En 2023, il a ainsi collecté trois tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros et l'US Open, deux Masters 1000 (Cincinnati et le Rolex Paris Masters) et un petit ATP 250 à Adélaïde.
Il serait donc étonnant de le voir courir à l'avenir après des tournois de cette catégorie moins prestigieuse, tant il reste ambitieux. Alors que son état de forme physique et sa solidité mentale ne donnent aucun signe de fléchissement, rien ne semble pouvoir l'arrêter. A moins que Carlos Alcaraz et d'autres ne continuent à progresser pour réduire sa marge. L'ampleur de leur tâche semble peut-être plus grande encore que la perspective de voir "Djoko" détrôner "Jimbo".
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