ATP Genève | Novak Djokovic battu en demi-finale par Tomas Machac à deux jours de Roland-Garros

Il était venu à Genève pour trouver des réponses avant Roland-Garros. Il en est certainement reparti avec plus de questions encore en tête. Après avoir gagné deux matches sans vraiment se rassurer, Novak Djokovic a cédé ce vendredi en demi-finale face à Tomas Machac, 44e joueur mondial. Ce dernier a eu le dernier mot après trois sets (6-4, 0-6, 6-1) et 2h05 d'un match décousu et souvent illisible. Pour le titre, le Tchèque défiera Casper Ruud ou Flavio Cobolli.

Tout semblait pourtant aller progressivement dans le bon sens. Novak Djokovic s'était lancé très sérieusement dans sa demi-finale : intense, précis, percutant quand il en avait l'occasion, il menait 4-1 et tout indiquait qu'il avait franchi un cap par rapport à ses deux premiers matches. Et puis, Machac a débreaké et le Serbe a donné des signes de fébrilité physique sous sa casquette et le soleil pour une fois présent cette semaine en Suisse. Même pris de tremblements au changement de côté à 4-3, il a finalement encaissé cinq jeux d'affilée pour céder la première manche.

Dès lors, la théorie de la montée en puissance au fil de la semaine a pris du plomb dans l'aile. Certes, Novak Djokovic a mis fin à l'hémorragie et à même infligé à son tour un 7-0 à son adversaire pour reprendre les devants (4-6, 6-0, 1-0). Mais il n'a pas retrouvé pour autant l'intégralité de ses moyens. Faisant sporadiquement l'effort à l'échange, jouant de manière plus agressive car fatigué, il a totalement perturbé Machac. Sorti de son rythme, le Tchèque s'est mis à déjouer et à multiplier les cadeaux.

Il était alors tentant de penser que le Djoker allait s'en tirer ainsi : à l'expérience, sans pour autant se rassurer. Mais son adversaire s'est réveillé à l'entame du troisième acte en sauvant une balle de break d'entrée. Soudain, il a remis de l'intensité dans ses frappes et a à nouveau imposé le bras de fer en cadence au numéro 1 mondial, en ne cédant pas un pouce de terrain et en le faisant bouger latéralement. La stratégie a été payante : Djokovic a tout simplement explosé, cédant les six derniers jeux dont son ultime engagement balancé avec pas moins de cinq fautes directes en revers.

Alors que se profile le format des cinq sets Porte d'Auteuil, l'alerte est passée au rouge vif pour le numéro 1 mondial. Dans cet état de forme, il est inconcevable de le voir défendre son titre. Mais il a encore le temps de progresser. Ce ne serait pas la première fois que ce monstre nous surprendrait.