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ATP Indian Wells | Carlos Alcaraz sacré, le retour de l'extraterrestre : "Je n'ai jamais vu une telle explosivité"

Maxime Battistella

Mis à jour 18/03/2024 à 11:38 GMT+1

En remportant son premier titre depuis Wimbledon à Indian Wells dimanche face à Daniil Medvedev (7-6, 6-1), Carlos Alcaraz a entériné son retour au premier plan après une vraie période de doute. Mais plus que le résultat, c'est la manière et l'impression dégagée par le Murcien qui ont subjugué. Ses qualités tennistiques et athlétiques sont tout simplement hors normes et il l'a rappelé.

Di Pasquale : "Quand tu vois jouer Alcaraz comme ça, tu te dis que ce n'est pas humain"

Il fait partie de ces athlètes rares condamnés à l'excellence. Carlos Alcaraz a connu une ascension si extraordinaire et fulgurante, il a déjà tant prouvé que la moindre baisse de régime interpelle alors qu'il n'a que 20 ans. Or depuis la finale de Cincinnati voici sept mois, il avait quelque peu accusé le coup, semblant moins fringant et plus sujet à la panique sur le court. Tant et si bien que l'on a commencé à se demander si l'on n'en attendait pas trop de lui et, même, si on ne l'avait pas surestimé. Ce week-end à Indian Wells, il a retrouvé des altitudes où seul lui peut évoluer.
Samedi, il a d'abord renversé un Jannik Sinner pourtant en pleine confiance et jusqu'alors invincible cette saison. Il y est parvenu en gardant son sang-froid après avoir été outrageusement dominé dans le premier set et en faisant des ajustements tactiques. Certes, il a aussi profité du coup de mou de l'Italien, mais il en a été en partie responsable par l'intensité qu'il a su développer dans des échanges à la cadence folle. Face au meilleur joueur du moment, il a retrouvé ce supplément d'âme qui le rend hors normes. Et il a confirmé en finale.
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"Point du tournoi" et rires complices : Alcaraz - Sinner, artistes associés

Medvedev s'agace parce qu'il se fait écraser lors de la seconde manche
"Il y avait un petit moment qu'on n'avait pas vu ce feu qui l'anime, acquiesce Arnaud Di Pasquale, consultant pour Eurosport. Quand tous les ingrédients sont au rendez-vous, il fait des points spectaculaires exceptionnels. Medvedev en est écœuré dans le deuxième set, parce qu'il voit à quel point Alcaraz est plus fort. Il s'agace contre le public, mais il est agacé surtout parce qu'il n'y a plus de match, parce qu'il se fait écraser lors de la seconde manche. Je pense que même s'il avait perdu le tie-break, il aurait remporté ce match parce que l'état d'esprit est retrouvé. Si son tennis est à nouveau si flamboyant, c'est parce qu'il y a cette fraîcheur de nouveau qui lui permet d'enchaîner. D'ailleurs, il avait perdu son premier set du tournoi avant de mettre une fessée à Matteo Arnaldi, ça avait fait 0 et 1."
Bondissant, animé par une envie permanente de sauter à la gorge de son adversaire, Alcaraz est resté fidèle à son identité de joueur ultra-agressif sans en faire trop pour autant, sans forcer son tennis. Car le plaisir et la joie de jouer ont transpiré de chacune de ses frappes. En conférence de presse cette semaine, l'intéressé avait d'ailleurs confié à quel point le site d'Indian Wells était un lieu qui l'apaisait. Ajoutez à cela des doutes progressivement balayés sur l'état de sa cheville et vous comprendrez qu'il a abordé l'événement et cette finale avec beaucoup plus de légèreté et donc de clarté stratégique.
"Il démarre très moyennement ce match, se fait breaker d'entrée, on l'a trouvé un peu diesel. Et puis, il y a eu des évolutions tactiques, il a pris la balle plus tôt notamment au retour sur les secondes balles de Medvedev. Il a tenté, il a osé, il est allé chercher les points au filet. Mais il a aussi su temporiser du fond en attendant la bonne balle pour changer de rythme. Et quand il envoie, c'est assez impressionnant, parce qu'il y a une différence monumentale dans sa balle et la violence qu'il imprime dans sa frappe. C'est un immense régal de le voir retrouver son meilleur tennis. J'ai le sentiment qu'il est de retour et complètement", observe Arnaud Di Pasquale.
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La finale s'est emballée : en déséquilibre, Alcaraz réussit un coup improbable face à Medvedev

Aussi exceptionnel en attaque qu'en défense, c'était l'hybride de l'ex-Big 3

Alcaraz a à nouveau incarné dimanche ce mélange inédit de créativité à la Roger Federer – à l'image de cette feinte d'amortie transformée en slice long en début de deuxième set – et de puissance brute associée à une couverture de terrain prodigieuse à la Rafael Nadal. L'hybride de l'ex-Big 3 était de retour pour la plus grande joie de ceux qui ont assisté à ce spectacle aux premières loges ou derrière leur écran.
"Je me suis marré au commentaire, tellement c'était grotesque : il était à dix mètres de la balle parfois et je me disais qu'il ne pouvait pas la remettre. Et ce qui me faisait rire, c'est qu'il ne faisait pas que la remettre : il arrivait en plus à la placer et à la contrôler de manière à mettre en difficulté son adversaire. On se dit que ce n'est pas humain. Il a une telle explosivité… Il est plus rapide que n'importe qui sur le circuit. Je n'ai jamais vu ça", s'émerveille enfin Arnaud Di Pasquale. Vivement la suite, car voir Alcaraz à ce niveau ne peut être qu'une bonne nouvelle pour le tennis. Moins pour ses adversaires.
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Medvedev était très bon, mais Alcaraz était intouchable : les temps forts d'une finale magistrale

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