Indian Wells 2024 | Carlos Alcaraz essore Daniil Medvedev (7-6, 6-1) et conserve son titre

Le phénomène est de retour. Carlos Alcaraz a mis fin dimanche à une période de disette inédite pour lui depuis qu'il a explosé au plus haut niveau. Pour la première fois depuis Wimbledon en juillet dernier, le numéro 2 mondial a soulevé un trophée sur le circuit en conservant son titre à Indian Wells. Pour ce faire, il a imposé sa loi à Daniil Medvedev en deux sets (7-6, 6-1) et 1h42 de jeu en finale du Masters 1000 californien. C'est le 13e titre de sa jeune carrière, le 5e en Masters 1000 et le premier donc en 2024.

Et dire qu'en arrivant en Californie, il était assailli par les doutes, comme il l'a rappelé en interview d'après-match sur le court. En dix jours, Carlos Alcaraz les a progressivement effacés de son esprit un à un, jusqu'à redevenir ce week-end l'extra-terrestre qui nous avait enchantés et ébahis lors de la première partie de saison 2023. D'abord en demi-finale face à celui qui était encore invincible cette saison, Jannik Sinner, puis en finale ce dimanche contre Daniil Medvedev, décidément malheureux après sa défaite cruelle en Australie.

Le Russe doit être d'autant plus frustré que dans ce remake de la finale 2023, il a cette fois existé. C'est même lui qui a pris le meilleur départ dans un début de match venteux qui l'a vu faire le break d'entrée (3-0). Alcaraz, qui donnait le sentiment d'avoir un temps de retard, est cependant progressivement entré dans la partie, limitant peu à peu son déchet tout en restant d'une grande agressivité. Revenu à hauteur (3-3), il s'est montré plus menaçant que son rival à la relance dans la seconde partie du premier set, mais Medvedev a parfaitement tenu le choc jusqu'à un tie-break qui a fait office de tournant.

En raflant la mise 7 points à 5 sur un dernier bras de fer remporté dans la diagonale coup droit, Alcaraz a crié autant sa rage de vaincre que son soulagement. Car en virant en tête après plus d'une heure de joute, il a fait coup double : il s'est libéré en assommant son adversaire. La suite ? Un break d'entrée de deuxième acte (7-6, 3-0), des changements de rythme en pagaille, des fulgurances à couper le souffle et des inspirations que son idole de jeunesse, Roger Federer, n'aurait pas reniées. C'en était trop pour Medvedev qui a cédé une dernière fois son engagement à 4-1, écœuré et saoulé de coups.

Il faut dire qu'il était parfois difficile de ne pas retenir sa respiration devant une telle couverture de terrain défensive associée à une explosivité faramineuse et un enthousiasme réjouissant. Cette combinaison magique faisait quelque peu défaut à Alcaraz ces derniers temps. Sa fin de match en roue libre, entre missiles laissant sur place son rival, amorties délicieusement masquées, retours-volées inspirés et lourdeur de balle phénoménale a suscité des exclamations d'admiration chez un public qui a fini par agacer Medvedev.

Mais comment en vouloir aux fans américains devant tant de beauté tennistique ? Il n'y a que le Murcien qui peut évoluer à ces hauteurs tant il a d'armes dans son jeu. On l'avait un peu oublié ces derniers mois. Il nous l'a rappelé avec la manière ce dimanche.