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ATP Indian Wells - Eliminé dès le 3e tour, Novak Djokovic n'a pas de raison de paniquer : il a toujours su rebondir

Maxime Battistella

Mis à jour 12/03/2024 à 17:40 GMT+1

A son échelle et à ce stade, Novak Djokovic a manqué son début de saison en perdant sa couronne en Australie et en se faisant sortir à la surprise générale dès le 3e tour à Indian Wells par le 123e mondial Lucas Nardi (6-4, 3-6, 6-3). Mais s'il s'est rarement aussi mal lancé, il a toujours rectifié le tir quand cela lui est arrivé et les événements les plus importants en 2024 sont encore loin.

Djokovic en plein doute face au 123e mondial : le drôle d'exploit de Nardi en vidéo

Il n'y aura donc pas de sixième sacre à Indian Wells pour Novak Djokovic cette année. Ce n'est en soi pas un événement, puisque le Serbe n'a plus gagné dans le désert californien depuis 2016. A vrai dire, dans la nuit de lundi à mardi, il a connu le même type de désillusion que lors de sa dernière participation au tournoi il y a cinq ans quand il avait déjà été éliminé dès le 3e tour à l'époque par l'Allemand Philipp Kohlschreiber. En revanche, ce qui est moins habituel pour lui, c'est de ne pas avoir soulevé de trophée à ce stade de la saison. Pour revenir à 2019 par exemple, il avait survolé l'Open d'Australie avant cette sortie précoce dans le premier Masters 1000 de l'année.
"Pas de titres encore cette année. Je n'y suis pas habitué, a d'ailleurs reconnu le principal intéressé en conférence de presse. Pendant la plus grande partie de ma carrière, j'ai commencé la saison avec une victoire en Grand Chelem, ou à Dubaï ou dans un autre tournoi. Ça fait partie du sport, il faut juste l'accepter. J'espère que j'en gagnerai plus et que je continuerai. J'imagine que, quel que soit le trophée, renouer avec un titre va être super pour casser cette sorte de spirale négative dans laquelle je suis depuis trois ou quatre tournois où je n'ai pas vraiment été proche de mon meilleur niveau."
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Novak Djokovic

Crédit: Imago

Deux précédents éclairants : en 2018 et 2022, il avait renversé la vapeur

Depuis 2011, sa première saison exceptionnelle qui l'a vu devenir numéro 1 mondial, Djokovic s'est retrouvé seulement deux fois dans cette situation. D'abord en 2018 quand il traversait une période de doute après un petit "burnout" et était gêné par une blessure au coude, puis en 2022 quand il avait dû digérer l'épisode rocambolesque de son expulsion d'Australie à cause de son statut vaccinal. Mais aussi longues et exceptionnelles aient été ces périodes de disette – il avait dû attendre Rome en mai il y a deux ans et Wimbledon il y a six ans pour y mettre fin –, il avait réussi à retourner la situation à chaque fois.
Djokovic avait ainsi fini ces deux saisons inhabituelles avec trois titres en Grand Chelem (Wimbledon et US Open 2018, Wimbledon 2022), sachant qu'il n'avait même pas pu tenter sa chance à Flushing Meadows en 2022 et s'était bien rattrapé avec un 7e titre record au Masters (il en a même 8 désormais). L'animal sait comment rebondir et alors que le printemps n'est pas encore arrivé, il serait déplacé de paniquer.
D'ailleurs, avant cette reprise à Indian Wells, le Serbe était resté deux mois sans jouer. Le manque de rythme et de compétition était l'un des risques à anticiper. Certes, perdre contre un joueur hors du Top 100 est une rareté pour lui, mais encore en 2022, cela lui était déjà arrivé à Dubaï contre Jiri Vesely qui affichait alors exactement le même matricule que Luca Nardi cette semaine (123e mondial). Si Djokovic a fait le voyage outre-Atlantique, c'est avant tout pour se remettre dans le bain, il n'a aucun point à défendre aux Etats-Unis et sa place sur le trône n'est pas menacée.

Aux Sinner et autre Alcaraz d'imposer le changement d'ère

Ses grands objectifs sont connus : Roland-Garros, Wimbledon, les Jeux Olympiques et l'US Open. Avant cette fin de printemps et cet été très chargés, Djokovic a encore le temps de mettre de l'huile dans ses rouages. Restent cependant deux questions liées : à quel point le poids des ans pourrait-il l'empêcher de sortir de cette mauvaise passe ? Et ses jeunes rivaux, parmi lesquels Jannik Sinner qui l'a battu trois fois lors de leurs quatre derniers duels, accumuleront-ils suffisamment de confiance avant sa réaction attendue pour imposer un changement d'ère ?
Car c'est peut-être la grande différence avec les années 2018 et 2022 : objectivement, Djokovic abordait 2024 avec une confiance au zénith. Mais il a aussi évoqué une certaine lassitude après un exercice 2023 encore monstrueux. A terme, ce rythme n'est pas tenable et la nouvelle génération n'arrêtera pas de progresser. La suite de cette saison 2024 apportera des réponses à ces questions et elle n'en est que plus passionnante.
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