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Encore forfait à Indian Wells, le come-back de Rafael Nadal commence à ressembler à celui de Roger Federer en 2021

Maxime Battistella

Mis à jour 07/03/2024 à 13:19 GMT+1

En annonçant son retrait du tournoi d'Indian Wells mercredi (à suivre en exclusivité sur Eurosport), Rafael Nadal a encore repoussé la date de son retour. A moins de trois mois de Roland-Garros, le Majorquin n'est pas prêt physiquement. Mais le sera-t-il de nouveau vraiment ? Sa situation n'est pas sans rappeler celle de son ex-rival Roger Federer lors de son dernier come-back en 2021.

Nadal, une dernière danse impossible ?

Il met le cœur de ses fans à rude épreuve. Alors qu'il devait reprendre la compétition dans la nuit de jeudi à vendredi au 1er tour du Masters 1000 d'Indian Wells face à Milos Raonic, Rafael Nadal a finalement déclaré forfait déjà pour la troisième fois consécutive cette saison après l'Open d'Australie en janvier et l'ATP 250 de Doha en février. Trois renoncements, c'est autant que le nombre de matches disputés par le Majorquin en 2024 lors de sa grande reprise à Brisbane en tout début d'année. Les semaines sans compétition s'accumulent et Roland-Garros, qui constitue sans doute le dernier grand objectif de son immense carrière, arrive dans moins de trois mois.
Le temps presse et, à ce stade, il joue vraiment contre le Majorquin. Sera-t-il en mesure de jouer un vrai rôle du côté de la Porte d'Auteuil ? Il est évidemment encore trop tôt pour se prononcer définitivement. Mais l'espoir diminue, tant le corps de Nadal fait des siennes. "J'ai travaillé et me suis entraîné dur et vous savez tous que j'ai passé un test ce week-end (lors du "Netflix Slam", exhibition face à Carlos Alcaraz à Las Vegas, NDLR), mais je ne suis pas prêt à jouer au plus niveau dans un événement de cette importance. C'est une décision difficile mais je ne peux pas me mentir et mentir à des milliers de fans", a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux.

Un parallèle troublant avec la saison 2021 de Federer

Pour Nadal, un retour n'a de sens que s'il s'estime compétitif. Histoire de quitter la scène comme il a joué toute sa vie, en guerrier. Force est de constater que, pour le moment, la machine est grippée. Arrivera-t-il à inverser la tendance une dernière fois ? C'est tout l'enjeu des prochaines semaines dans un contre-la-montre qui rappelle le chant du cygne de celui qui fut son plus grand rival : Roger Federer. Il ne s'agit pas ici de revenir sur les adieux officiels du Suisse, entouré de ses collègues du "Big 4" lors de la Laver Cup 2022 à Londres, mais bien d'évoquer ses derniers feux sur le circuit professionnel l'année précédente.
Le parallèle est assez troublant. Comme Nadal à Brisbane, Federer avait pris des premiers repères à Doha en y disputant deux matches (contre trois donc pour l'Espagnol). Pas suffisamment prêt, il n'avait retenté sa chance que trois mois plus tard à Genève (défaite au 1er tour) avant de s'aligner à Roland-Garros. Dans l'esprit du Bâlois, Wimbledon était le dernier rêve, et pour le préserver, il s'était retiré de la Porte d'Auteuil avant son 8e de finale, créant la polémique. Ce que le grand public ne savait pas alors, c'est que son genou grinçait encore.
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Federer, un mythe en péril ?

Un mois plus tard, il s'était aligné sur le gazon du "All England Club" presque sur une jambe, atteignant tout de même les quarts de finale, mais terminant son dernier simple en carrière sur un sévère 6-0 infligé par Hubert Hurkacz. Rafael Nadal signerait-il pour le même scénario à Roland-Garros ? Après tout, son meilleur ennemi était tombé les armes à la main. Même si le dernier combat était perdu d'avance, Federer s'était bien lancé dans une ultime épopée, sans toutefois en être pleinement conscient.

Tout un printemps sur terre pour entretenir le rêve

Voir Nadal en seconde semaine à Paris sans être en pleine possession de ses moyens aurait un côté frustrant, mais ne serait pas sans saveur. La réelle crainte à ce stade serait un crépuscule à la Juan Martin Del Potro, revenu à la compétition à Buenos Aires en 2022 plus de deux ans et demi après son dernier match, sans en avoir les moyens physiquement et simplement pour dire adieu, laissant symboliquement son bandeau sur la bande du filet.
Ce scénario, Nadal le craint peut-être, même si sa reprise à Brisbane a montré que ses difficultés n'étaient tout de même pas comparables à celles de l'Argentin. S'il peut revenir sur terre battue en avril, sûrement du côté de Monte-Carlo, il aura tout un printemps sur sa surface préférée pour entretenir la flamme, ce qui n'avait pas été le cas de Federer sur gazon. Voilà de quoi préserver une dose d'optimisme, même si son corps pourrait bien en décider autrement.
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