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ATP Londres | L'exploit était proche : Arthur Rinderknech sorti par Carlos Alcaraz au premier tour

Maxime Battistella

Mis à jour 20/06/2023 à 19:59 GMT+2

Arthur Rinderknech va s'en mordre les doigts. Juste et offensif, encore devant en début de troisième manche, le Français s'est finalement incliné face à Carlos Alcaraz (4-6, 7-5, 7-6) ce mardi au premier tour du Queen's. Le 83e joueur mondial est passé près d'un bel exploit face à l'Espagnol, qui disputait là son premier match depuis son abandon face à Novak Djokovic à Roland-Garros.

Rinderknech avait (presque) tout bien fait mais Alcaraz a tenu bon : Le résumé du match

Pour sa rentrée sur gazon, il est passé par toutes les émotions. Carlos Alcaraz est passé tout près de la correctionnelle au 1er tour d'un tournoi du Queen's qu'il découvrait mardi. Face à un Arthur Rinderknech "lucky loser" tout disposé à saisir la seconde chance qui lui était offerte par le retrait d'Arthur Fils, le numéro 2 mondial a eu bien des sueurs froides avant de l'emporter sur le fil en trois sets (4-6, 7-5, 7-6) et 2h33 de jeu. Pour une place en quart de finale, la tête de série principale du tournoi sera opposé au Tchèque Jiri Lehecka.
Un Arthur en cachait un autre, et Alcaraz n'y a pas forcément gagné au change. Bousculé par un Français inspiré et ultra-offensif, le numéro 2 mondial a déjoué de justesse le piège qui lui était tendu sur une surface qu'il ne maîtrise pas encore totalement de son propre aveu. Il faut dire que cette entrée en lice sur le gazon londonien constituait seulement le 3e grand tableau sur gazon joué par le Murcien. Et à défaut d'une maîtrise de tous les instants, il a fait preuve d'une force de caractère qui l'a préservé de toute frustration rédhibitoire.

La tactique ultra-offensive de Rinderknech a fait vaciller Alcaraz

Car de l'autre côté du filet, Arthur Rinderknech n'a pas semblé le moins perturbé du monde par son invitation de dernière minute à fouler le gazon londonien, bien au contraire. D'abord en résistant aux premiers assauts d'Alcaraz - il a sauvé les trois premières balles de break de la partie à 3-3 - puis en convertissant sa première opportunité à la relance, le Français a montré à quel point il croyait en ses chances. Mieux : alors qu'il venait de concéder le débreak au moment de servir pour le premier set, il est reparti au combat illico pour conquérir cet acte inaugural à la relance.
Pour déstabiliser Alcaraz, Rinderknech a appliqué une tactique claire : enchaînrer presque systématiquement service-volée derrière sa première balle et prendre le filet dès que l'occasion s'en présentation. Sur 48 montées, le Français a ainsi glané 33 points, soit 69 % de réussite. Contre un passeur de la trempe d'Alcaraz, c'est peu de dire que la tactique a été payante. L'Espagnol, encore hésitant sur certains appuis sur herbe et constamment sous pression, a commis quelques fautes inhabituelles et n'était pas loin de la sortie quand il a servi pour rester dans le match à 5-4 contre lui dans le 2e set, puis à 5-4 et 6-5 contre lui dans le 3e.
Mais déterminé, il a su hausser son niveau de jeu dans le "money time", notamment dans un tie-break de toute beauté, au cours duquel il a touché lobs et amorties et envoyé quelques missiles en coup droit. Rinderknech, qui avait breaké d'entrée dans le 3e set, n'a pour autant pas de réels regrets à avoir. Dos au mur, Alcaraz a été irréprochable, refaisant son retard dans la foulée. Et le Français a tenu sous la pression en sauvant des balles de break pour s'offrir le droit de jouer ce fameux jeu décisif. Une statistique en dit long sur le niveau de jeu : Alcaraz et Rinderknech ont commis seulement 16 fautes directes chacun pour respectivement 46 et 30 coups gagnants. Mais il fallait un vainqueur et le numéro 2 mondial a fini plus fort.
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