ATP Madrid - A quinze jours de Roland:Carlos Alcaraz titré après son succès en finale contre Alexander Zverev (6-3, 6-1)
Mis à jour 08/05/2022 à 21:21 GMT+2
MASTERS 1000 MADRID - La fusée Carlos Alcaraz est impossible à arrêter. Sacré à Miami début avril, puis à Barcelone la semaine dernière, le Murcien a ajouté un nouveau titre à sa besace à Madrid, dimanche. Le protégé de Juan Carlos Ferrero a surclassé Alexander Zverev en finale (6-3, 6-1) et décroché son 4e trophée en 2022, son premier 1000 sur ocre. Et Roland-Garros débute dans quinze jours...
Il est sur sa planète. Carlos Alcaraz a conclu idéalement dimanche une semaine madrilène qui fera certainement date pour lui comme pour le tennis mondial. Après être devenu le premier joueur à battre successivement Rafael Nadal et Novak Djokovic dans un tournoi sur terre battue, le prodige espagnol a terrassé Alexander Zverev, pourtant numéro 3 mondial et vainqueur sortant, pour s'adjuger le titre (6-3, 6-1) en à peine plus d'une heure (1h02 précisément). Il conquiert ainsi son 5e trophée en autant de finales, le 2e en Masters 1000 et pointera à la 6e place mondiale lundi.
"Tu es le meilleur joueur du monde à l'heure actuelle." Alexander Zverev n'y est pas allé par quatre chemins dimanche lors de la remise des trophées dans la Caja Magica. Et pour cause, le champion olympique allemand était encore sonné, après avoir été balayé par une tornade nommée Carlos Alcaraz. Sur la lancée de son double exploit des tours précédents, le Murcien de 19 ans a encore ébahi par son explosivité, sa justesse et sa maîtrise autant tennistique qu'émotionnelle pour aligner sa 10e victoire d'affilée et son deuxième titre sur le circuit.
Alcaraz en totale maîtrise, Zverev en plein cauchemar
Zverev a-t-il d'ailleurs eu le temps d'y croire dans cette finale ? La question mérite d'être posée. Car à l'exception des quatre premiers jeux qui ont vu les serveurs imposer leur volonté chacun à leur tour (2-2), Alcaraz a fait cavalier seul. Plus posé que la veille face à Djokovic dans la construction des points, il a soigneusement choisi la balle la plus adéquate pour accélérer et faire la différence. Son premier break, blanc à 3-2 dans le premier set, a sonné le glas des ambitions de son rival. Et il pourrait à lui seul résumer la performance majuscule de l'Espagnol.
Un contre foudroyant de coup droit long de ligne à la suite d'un échange à haute intensité, un enchaînement amortie-passing décroisé de coup droit tout en douceur puis un missile en décalage de coup droit décroisé gagnant. Voilà comment Alcaraz s'est retrouvé à 0/40 avant de faire rater Zverev à la volée pour conclure (4-2). Ce fantastique arsenal, cette capacité à changer de rythme en permanence et cette lucidité de tous les instants ont écoeuré son adversaire. Mené d'un set, l'Allemand a tenu son premier engagement du second acte, avant de s'effondrer, concédant les six derniers jeux.
Sûrement fatigué par sa victoire tardive en demi-finale (vers 1h du matin), Zverev n'avait ni la fraîcheur ni l'énergie nécessaires pour relever un tel défi. Ses 25 fautes directes (pour 7 coups gagnants seulement !) et ses deux doubles fautes pour conclure une finale cauchemardesque pour lui en sont la preuve. Mais même à 100 % de ses moyens, aurait-il pu résister ? Rien n'est moins sûr tant Alcaraz était "dans la zone", comme habité par sa mission devant son public. Et le pire pour ses adversaires, c'est qu'il n'a pourtant pas donné l'impression de surjouer. Vivement Roland !
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