Jack Draper, finaliste à Madrid et surprise du début de saison : "Ce n'est que le début"

Battu au bout d'un gros combat en finale du Masters 1000 de Madrid par Casper Ruud (5-7, 6-3, 4-6), le Britannique Jack Draper a confirmé sur la terre battue espagnole son changement de dimension en 2025. Avec une première finale sur cette surface, des progrès validés et des axes de travail identifiés, le nouveau 5e mondial est en pleine progression et regarde vers le haut.

Tennis - ATP Master 1000 - Madrid - Highlight : Ruud vs Draper

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Il y a des coups d'arrêt plus faciles à digérer que d'autres dans une carrière. Celui de Jack Draper, en finale contre Casper Ruud à Madrid, devrait rapidement être rangé dans le tiroir des "défaites encourageantes" par le Britannique, nouveau membre du Top 5 mondial et même n°2 à la Race derrière Carlos Alcaraz.

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L'imposant gaucher (1m93) ne s'est pas éternisé sur sa finale perdue en Espagne, reconnaissant simplement la supériorité de son adversaire quand ça comptait double. "Il a maintenu son niveau dans les moments clé, et le mien a légèrement baissé." Un aveu vite mis de côté pour se concentrer sur "le positif", de son parcours madrilène comme de ses derniers mois.

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"Je savais que j'étais bon sur terre battue"

Avant cette année, Draper n'avait jamais enchaîné deux victoires dans un Masters 1000 sur ocre. Huitième de finaliste à Monte-Carlo, le Britannique a franchi un palier à Madrid qui ne semble pas le surprendre : "Je savais que j'étais bon sur terre battue. J'ai eu quelques défaites serrées l'an passé, j'avais besoin d'enchaîner pour montrer que je peux être compétitif. C'est le point positif que je retire de tout ça : j'apprends toujours à jouer et me déplacer sur cette surface, et je rivalise déjà avec les meilleurs spécialistes. C'est très encourageant."

À 23 ans, le Britannique brûle les étapes depuis son premier titre sur le gazon de Stuttgart, en juin 2024. Avec deux autres trophées depuis, sur dur indoor à Vienne et au Masters 1000 d'Indian Wells, une demi-finale à l'US Open et donc une première finale sur terre battue, il coche déjà de nombreuses cases de la menace tous terrains. Et si sa nouvelle réussite sur terre lui donne "beaucoup de confiance pour les surfaces plus rapides, qui me plaisent plus", Draper n'a pas l'air de vouloir contempler le chemin accompli.

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Un tennis déjà complet mais avec une sacrée marge

Au rayon des marges de progression, les ambitions sont identifiées - et nombreuses. "Mes déplacements peuvent être meilleurs. Mon service aussi, je fais 1m93 et c'est déjà une arme mais ça peut être encore mieux. Je n'utilise pas assez mes opportunités pour avancer au filet. Mentalement, être plus exposé à des gros matches comme celui-ci me fera progresser. Physiquement, enfin. J'ai beaucoup souffert dans le passé avec des blessures, mon manque d'endurance."

Des réglages à apporter à une panoplie déjà riche, à en croire son vainqueur du jour Casper Ruud. "Il a peu de trous dans son jeu. Il est grand, costaud, il bouge bien, il peut défendre et être très agressif. Et il a bien sûr ce service de gaucher, très piégeux."

Avec des gros points à aller chercher entre Rome (2e tour l'an passé) Roland-Garros (1er tour) et Wimbledon (2e tour), Draper peut voir plus haut dans les mois qui arrivent. "Je suis très fier de la façon dont je me suis comporté jusqu'ici cette saison. Et ce qui est excitant c'est que je peux encore faire bien plus. C'est très motivant pour moi, mon coach, mon équipe. Ce n'est que le début." La concurrence est prévenue.