ATP Marseille : Auger-Aliassime bat in extremis (6-7, 7-6, 6-3) Travaglia au 2e tour

Il a joué avec le feu, mais il ne s’est pas brûlé. Félix Auger-Aliassime est passé tout près de la sortie de piste d’entrée mercredi à Marseille face au 85e joueur mondial, l’Italien Stefano Travaglia. Malmené, le jeune Canadien a sauvé deux balles de match dans le jeu décisif de la deuxième manche avant de l’emporter en trois sets (6-7, 7-6, 6-3) après plus de deux heures et demie d’un duel de qualité (2h31 précisément). Il défiera Pierre-Hugues Herbert pour une place en quart de finale jeudi.

La fatigue commence à se faire sentir, mais sa volonté est toujours forte. Félix Auger-Aliassime participe à son troisième tournoi en trois semaines et a bien failli le payer. Mais le Canadien, finaliste malheureux à Rotterdam voici trois jours, s’est accroché mercredi et il en a été récompensé. Pourtant, le match semblait lui échapper, la faute à un surprenant et excellent Stefano Travaglia, mais il n’a jamais baissé la tête.

Malgré un break précoce, Auger-Aliassime est ainsi tombé sur un os. Si les conditions indoor étaient a priori favorables au Canadien et à son service si efficace ces derniers jours, Travaglia a réussi peu à peu à imposer sa filière longue du fond du court et a renversé la dynamique. Après avoir réussi le débreak, il a logiquement remporté le jeu décisif, grâce notamment à quelques fulgurances en contre de revers le long de la ligne.

Dos au mur, Auger-Aliassime a échappé de peu au break d’entrée de deuxième set, et les deux hommes ont ensuite fait la loi sur leurs engagements respectifs jusqu’à ce qu’un nouveau tie-break les départage. Le scénario a alors bégayé, mais au moment de conclure l’affaire à 6/4 en sa faveur, l’Italien s’est tendu et l’a payé cher, cédant les quatre derniers points et la manche. Sur sa lancée, le Canadien a réussi à faire la différence dans le dernier acte, non sans avoir écarté d’abord deux opportunités adverses sur son service à 1 jeu partout.

C’est d’ailleurs dans ce secteur de jeu, les balles de break, qu’Auger-Aliassime a été bien supérieur à son adversaire : il en a sauvées 9 sur 10 et converties 2 sur 3. A la fin du match, Jean-François Caujolle, le directeur du tournoi, était presque aussi joyeux que lui : en huitième de finale, il pourra proposer aux spectateurs une belle affiche entre la pépite canadienne et un Français, Pierre-Hugues Herbert.