Monfils, leader français

ATP METZ - Demi-finales:

Gaël Monfils (FRA, 1) bat Richard Gasquet (FRA) 6-4, 6-3.

Philipp Kohlschreiber (ALL, 2) bat Paul-Henri Mathieu (FRA, 3) 7-6, 6-4

Quatre ans après sa finale perdue face à Ivan Ljubicic, Gaël Monfils revient en finale du tournoi de Metz. Arrivé hésitant avec un blues personnel cumulé à des symptômes post-Coupe Davis, la tête de série N.1 a fait respecter la hiérarchie en sortant Richard Gasquet en demi-finale. Le Biterrois n'avait joué qu'un seul match à ce niveau depuis son retour à la compétition, face à Rafael Nadal à Melbourne (6-2, 6-2, 6-2). Il a tenu huit jeux ce samedi.

La lourdeur des balles de Monfils, les coups de défense frustrants de ce dernier, ont rapidement épuisé ses ressources physiques. Breaké à 4-4, puis dès le premier jeu du second set, Gasquet a eu des occasions de refaire son retard. Il a mené deux fois 0/30 à 3-2 et à 5-3. Et même 15/40 à 4-3. A chaque fois, la première balle de Monfils a claqué. Ce Gasquet, étoffé musculairement, et plus tranchant dans ses interventions au filet, ne gâchera plus les coups décisifs qui lui ont fait défaut, et devrait retrouver le top 20.

"Je m'attendais à une bonne bataille, donc j'ai essayé d'imposer mon rythme d'entrée de jeu", a expliqué "La Monf'". On voyait que Richard manque un peu de matches actuellement, car il m'a donné quelques points importants, qui m'ont permis notamment de faire le break en fin de premier set. Ensuite, dans le deuxième set il n'a pas su saisir les opportunités qu'il a eues de revenir au score."

En finale, Metz va s'offrir un duel idéal entre la tête de série N.1 et le N.2, entre un Français et un voisin allemand, entre deux joueurs qui ont de fortes chances de se rencontrer au premier tour de la Coupe Davis 2010. Face à Monfils, Philipp Kohlschreiber. L'Allemand a maîtrisé Paul-Henri Mathieu, qui évolue dans un registre similaire, mais qui s'est montré plus percutant notamment en revers. Le grand défaut de PHM, qui construit toujours à merveille les points mais hésite souvent au moment de les conclure, a été à nouveau flagrant. Monfils devrait pouvoir proposer une puissance autrement plus destabilisante, et plus tôt dans l'échange : "Ce sera à nouveau une rude bataille de fond de court, car il frappe fort des deux côtés", dit le Français, qui sera leader d'un jour du tennis français, histoire d'oublier sa mésaventure à Maastricht (défaite lors de son premier match de Coupe Davis).