Masters 1000 Monte Carlo : Novak Djokovic domine Lorenzo Musetti pour se hisser en quarts (7-5, 6-3)

Il avait une revanche à prendre et il l'a prise. Battu il y a tout juste un an dans le même tournoi et au même stade de la compétition par Lorenzo Musetti, Novak Djokovic a apporté sa réponse jeudi sur la terre battue de Monte-Carlo. Pourtant chahuté en début de partie et un peu fébrile physiquement dans le second acte, le numéro 1 mondial a bouclé l'affaire en deux sets (7-5, 6-3) et un peu moins de deux heures de jeu (1h59 exactement) au 3e tour. Pour la première fois depuis 2019, il sera donc au rendez-vous des quarts de finale sur le Rocher où il affrontera l'Australien Alex de Minaur, vainqueur plus tôt dans la journée de son compatriote Alexei Popyrin (6-3, 6-4).

Après une entrée en matière convaincante, c'était un premier vrai test d'envergure. Et Novak Djokovic l'a plutôt très bien passé. Certes, tout ne fut pas parfait pour le Serbe qui a même semblé dépassé en début de match ce jeudi avant de progressivement trouver son rythme de croisière. Il a d'ailleurs souffert de la chaleur dans le second set, pris de tremblements notamment lors d'un changement de côté après s'être aussi étiré la jambe gauche. Mais globalement, il a affiché un niveau très intéressant pour un deuxième match seulement sur terre battue cette saison, qui plus est face à un spécialiste de la surface.

Car il ne faut pas s'y tromper, Lorenzo Musetti ne s'est pas présenté sur le court Rainier-III pour faire de la figuration. Inspiré par son exploit de l'an dernier et impressionnant en début de tournoi pour sortir Taylor Fritz puis Arthur Fils, il a tenu la cadence de Djokovic dès les premiers échanges, y ajoutant même un supplément d'âme qui lui permis de faire le break d'entrée (0-2). Revers longs de ligne soyeux, amorties bien masquées et parfaitement touchés, passings ébouriffants : tout y est passé pendant la première demi-heure. A tel point que l'Italien a obtenu une balle de double break à 3-1, avant de mener 4-2.

A vrai dire, l'Italien semblait maîtriser son sujet. Mais alors qu'il menait 4-3, 40/0, un événement a réveillé le prédateur qui sommeille en Djokovic. S'agaçant d'une balle mal jugée par le juge de ligne, le numéro 1 mondial a essuyé quelques sifflets des supporters italiens. Il en a ri ironiquement, répondant à la provocation en agitant ses mains comme un chef d'orchestre, rappelant son attitude au Masters de Turin. Piqué, il s'est mis à serrer le jeu, tandis que Musetti, lui, s'est tendu et a rendu son break d'avance. Dès lors, le Serbe a pris le contrôle de la partie et comme un symbole, son adversaire a cédé ce premier set de plus d'une heure sur une double faute.

Beaucoup plus solide, Djokovic a en quelque sorte éteint progressivement Musetti qui avait ébloui le début de partie par son talent et son intensité. Très agressif à la relance sur les secondes balles de l'Italien, il lui a pris trois fois son engagement dans le second acte. Certes, le numéro 1 mondial, qui a paru gérer parfois son effort physiquement, a, lui aussi, cédé à deux reprises sa mise en jeu, mais il ne s'est pas effondré pour autant. Mieux : il a même su prendre la balle plus tôt pour gagner du terrain sur Musetti qui lui a fait de moins en moins mal avec son revers lifté. Contre De Minaur, Djokovic passera un autre test face à un joueur qui lui ressemble mais qui fait, a priori, tout moins bien que lui. De quoi peut-être espérer prolonger le plaisir dans le dernier carré pour la première fois depuis 9 ans.