Masters 1000 Monte-Carlos - Fils-Alcaraz, si attendu : "Il y a de l'excitation parce qu'on sent que c'est possible"

Impressionnant en huitièmes de finale face à Andrey Rublev (6-2, 6-3), Arthur Fils s'attaque à un bien plus gros morceau encore ce vendredi en quarts de finale, contre Carlos Alcaraz. Même si l'Espagnol ne tourne pas encore à plein régime à Monte-Carlo, il reste le favori de ce quart de finale qui provoque une certaine excitation sur le Rocher.

Fils ne laisse rien à Rublev

Video credit: Eurosport

Cette fois, c'est sûr. Arthur Fils va jouer sur le Central. On avait même fini par se demander si le Français avait demandé à jouer loin du court principal ces derniers jours. "Non, non, non, a-t-il promis après sa victoire contre Andrey Rublev, jeudi. J'étais toujours sur le Court des Princes (le 2e) ou le Massy (le 3e). Je ne peux rien y faire. Je ne suis pas le directeur du tournoi. Ça va être super de jouer sur le Central." Vendredi, jour de quarts de finale, tout le monde est programmé sur le court Rainier III. Puis, face à Carlos Alcaraz, aucune autre scène n'aurait convenu, de toute façon.
Ce duel franco-espagnol bénéficie d'une "hype" certaine à Monte-Carlo. Tout le monde l'attend. A commencer par les deux intéressés. Bien sûr, ils ne sont pas au même stade de leur carrière. L'un, Alcaraz, a été d'une précocité rarissime. Un titre du Grand Chelem à moins de 20 ans. Puis trois de plus alors qu'il va tout juste avoir 22 ans. Ces trente dernières années, il y a Nadal et lui à avoir fait ça. La liste s'arrête là. Parce qu'il est "seulement" précoce, Fils donne presque l'impression de prendre son temps. Mais uniquement si on le compare à l'Espagnol. Lui aussi va vite, mais plus raisonnablement.

Alcaraz favori mais…

Reste qu'ils sont de la même génération, avec une petite année d'écart. Ce premier affrontement sur le Rocher pourrait et devrait en appeler d'autres. "On ne sait pas encore ce qu'il va se passer entre eux ces prochaines années, relativise Justine Hénin. Il y en a un qui a déjà prouvé tellement de choses sur le circuit. Arthur Fils, lui, va jouer son troisième quart de finale consécutif dans un Masters 1000 avec l'envie débordante et l'ambition d'aller chercher une première demi-finale dans un tournoi de ce niveau. Ce n'est pas comparable mais on ne peut pas enlever à Fils cette nouvelle constance."
Pour Arthur Fils, vainqueur récemment d'Alexander Zverev à Indian Wells, et donc de Rublev, autre membre du Top 10, ce jeudi, c'est en tout cas une nouvelle occasion de s'étalonner. Le nouveau numéro un français aime les gros matches, les gros adversaires et les grands courts. Il va être servi. "Ça va être notre premier match, c'est une super expérience pour moi de l'affronter, a convenu l'Essonnien. C'est un immense champion. Quatre titres du Grand Chelem… Je n'en ai pas gagné un seul." Il n'a même encore jamais dépassé les huitièmes de finale.
"Alcaraz sera de toute façon favori par rapport à son statut, son vécu, son expérience", confirme la consultante belge d'Eurosport. Pour autant, le numéro 3 mondial, s'il n'est pas dans ses petits souliers, se veut sur ses gardes. "J'ai vu certains de ses matches, son niveau est très élevé, dit-il au sujet de Fils. C'est la première fois que je vais l'affronter et j'ai vraiment hâte. Ça va être un match intéressant, il joue vraiment très bien. Je vais devoir jouer du très bon tennis si je veux passer."
picture

"Roland-Garros est le tournoi du Grand Chelem où Fils a le plus de chance de soulever le trophée"

Video credit: Eurosport

On espère que ce match va répondre à nos attentes mais on ne peut jamais le prévoir
Il devra même franchement hausser son niveau de jeu par rapport à ce qu'il a montré jusqu'ici. Face à Daniel Altmaier, jeudi, il est resté branché sur courant alternatif, naviguant entre le bon le très poussif. "Vendredi, il devra faire évoluer considérablement son niveau de jeu et surtout la stabilité de son niveau de jeu, abonde Justine Hénin. Il a trop de hauts et de bas. Mais il faut accepter ces moments-là où tout ne se met pas encore en place aussi naturellement. Même sans être ultra convaincant, il a assumé son statut. Un jour n'est pas l'autre et on peut imaginer qu'il va très vite se projeter sur ce qui va suivre."
Ce n'est pas tout à fait l'excitation qui avait envahi le Country-Club il y a 20 ans presque jour pour jour quand le jeune Richard Gasquet, 18 ans, s'était attaqué (victorieusement) à l'intouchable numéro un mondial d'alors Roger Federer, mais l'attente n'en reste pas moins très importante autour de ce Fils-Alcaraz. "Il va y avoir beaucoup d'excitation, oui, notamment parce qu'on sent que c'est possible, estime Arnaud Clément. Même si on reste lucide ça reste Carlos Alcaraz en face". Le Fils de jeudi pourrait poser de sacrés problèmes à l'Alcaraz du même jour. Mais quel sera le visage de chacun vendredi ?
"On a envie de croire à un affrontement de très haut niveau, ajoute encore Justine Hénin. Une bagarre physique, ce sera le cas je pense. Mais il y a aussi la gestion de match, du moment, de l'évènement, il y aura toute une dimension tactique aussi." Mais elle aussi en convient, vivement ce quart. Ce qui garantit l'excitation avant, pas forcément l'extase pendant : "Il y a de l'effervescence autour de ce match. On peut s'attendre à quelque chose d'intense. Mais c'est toujours la même chose, à la fin, il n'y a que la réalité du terrain. On espère que ce match va répondre à nos attentes mais on ne peut jamais le prévoir."
picture

Alcaraz, le mal est-il profond ? "Il a sans doute beaucoup de mal à gérer toutes les sollicitations"

Video credit: Eurosport


Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité