Rolex Paris Masters 2023 - Casper Ruud défend Jannik Sinner et charge la programmation : "C'est une blague !"

Qui a dit que Casper Ruud était lisse ? Si le finaliste de Roland-Garros dit rarement un mot plus haut que l'autre derrière les micros en conférence de presse, il est monté au créneau sur Twitter jeudi et pas en son propre nom. Défait par Francisco Cerundolo (7-5, 6-4) dès son entrée en lice au 2e tour du Rolex Paris Masters sur le court numéro 1 mercredi, le Norvégien s'est fait l'avocat de son collègue Jannik Sinner qui s'est, lui, imposé dans la nuit de mercredi à jeudi contre Mackenzie McDonald (6-7, 7-5, 6-1).

Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Italien n'a pas été protégé par l'organisation du tournoi qui l'a programmé en toute fin de session de journée jeudi en 8e de finale contre Alex de Minaur. "Bravo à l'ATP ! C'est une superbe manière d'aider l'un des meilleurs joueurs du circuit à récupérer et à être aussi prêt que possible pour la suite quand il a terminé son match précédent à 2h27 du matin : 14 heures et demie de temps de récupération… C'est une blague !", a posté Casper Ruud sur le réseau social.

Difficile de donner tort au Norvégien qui sortira du Top 10 la semaine prochaine et a ainsi dit adieu au Masters de Turin en raison de son élimination précoce. Il ne prêche pas pour sa paroisse mais en appelle au bon sens et à la protection des joueurs. Programmé en 4e rotation ce jeudi sur le court central face à Alex de Minaur, Sinner pourrait en effet théoriquement débuter son match vers 17h, à moins que ceux qui le précèdent ne prennent leur temps comme ce fut le cas depuis le début de la semaine.

L'Italien, qui pouvait espérer démarrer son match au plus tôt à 21h mercredi soir (2e rotation de la "night session"), a finalement tapé ses premières balles après minuit. Au-delà de la durée des matches, imprévisible par définition en tennis, la question du nombre de parties programmées sur le court central se pose. Ce jeudi, il y en a encore six : quatre s'enchaînant à partir de 11h du matin, puis deux théoriquement à partir de 19h30 mais systématiquement décalées depuis lundi. Car au temps de jeu s'ajoute celui pour vider et remplir à nouveau l'Accor Arena entre les deux sessions.

Quelles solutions pourraient alors être envisagées ? La première serait de programmer un match de moins sur le court central en journée. Un début plus précoce, sur les coups de 10h du matin, pourrait aussi résoudre une partie du problème. A moins qu'une réflexion plus profonde ne soit engagée sur les raisons de l'allongement de la durée des matches. La surface n'est-elle pas trop lente pour un tournoi sur dur indoor ou les balles trop lourdes ? Cette seconde option est d'ailleurs de plus en plus fréquemment décriée par les joueurs qui estiment le poids des balles responsable de bien des blessures.

Une chose est certaine : alors que les jours du Rolex Paris Masters à l'Accor Arena semblent comptés, faute de place, en raison de la réforme des Masters 1000, cette polémique est un autre caillou dans la chaussure de l'organisation. Les pistes de réflexion ne manquent pas, place à l'action désormais.