M1000 Bercy - Alexander Zverev veut combler son retard sur Sinner et Alcaraz

Alexander Zverev n'est plus qu'à une marche d'un nouveau titre en Masters 1000. Lundi, il va se réinstaller à la place de numéro 2 mondial, entre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. L'Allemand ne galvaude ni son classement ni un possible sacre à Bercy, mais ce n'est pas ce qu'il a en tête. Il met les bouchées doubles pour tenter de s'approcher, enfin, d'un sacre en Grand Chelem.

Zverev - Rune : Les temps forts

Video credit: Eurosport

Alexander Zverev est un vrai stakhanoviste du circuit. Samedi, face à Holger Rune, il a disputé le 85e match de sa saison. Avec la finale dimanche à Bercy et au moins trois rencontres au Masters, il va au moins s'approcher des 90 rencontres en 2024. L'Allemand joue et gagne beaucoup. 65 succès désormais cette année, soit autant que Jannik Sinner, même si l'Italien, lui, n'a eu besoin "que" de 71 matches pour parvenir à ce total. Mais à force d'engranger les victoires, il a déjà la garantie de récupérer la place de numéro 2 mondial lundi, calé entre Sinner et Alcaraz.
Mais il n'est pas dupe, le grand Sasha. Il sait qu'il doit cette position à la quantité encore plus qu'à la qualité de ses victoires. Même si, avec un Masters 1000 à Rome et peut-être un autre dans la boîte dimanche à Bercy, sa saison est plus que solide, d'autant qu'il a également atteint une finale en Grand Chelem, à Paris. Mais face aux deux titres de Sinner en Australie et à l'US Open et au doublé Roland-Garros / Wimbledon de Alcaraz, il n'y a pas photo.
"Ils sont numéros 1 et 2 à l'heure actuelle, concède-t-il à propos du tandem italo-espagnol. Ils ont tous les deux gagné deux Grands Chelems cette année. Donc, il n’y a pas de débat. Vous savez, même si je finis avant Carlos cette année, ce qui est une possibilité, même si je serai numéro 2 lundi, ils sont les deux meilleurs joueurs du monde, pour ce qu'ils ont pu réaliser. Ils sont au-dessus sur le circuit pour le moment."
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Un Zverev autoritaire élimine Tsitsipas : le résumé du match

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C'est précisément cela que Zverev a en tête. Travailler, encore et toujours, pour combler ce qui le sépare de ces deux-là. Pas un gouffre, mais il a conscience d'être un ton en-dessous. C'est le sens des séances d'entraînement qu'il s'est infligé ces derniers jours après ses matches. Que ce soit dans la foulée de son quart de finale face à Stefanos Tsitsipas vendredi, ou juste après sa demie contre Holger Rune, le Hambourgeois n'a pas tout de suite pris la direction de la salle de conférence de presse, mais celle… du court, pour travailler.
Une séance axée largement autour du coup droit dans un cas, puis du service samedi. "Je pense que Jannik et Carlos font certaines choses mieux que moi pour le moment, dit-il. Je veux progresser. Ce n'est pas en rapport avec le match d'aujourd'hui, ou la finale demain. Ce n'est pas en rapport avec les matches joués ici. Avec mon équipe, on prépare l'année prochaine. Je veux être prêt pour l'Australie et pour la saison prochaine."
Mais ce n'est pas qu'une affaire technique. L'essentiel est même ailleurs. Mais oui, cela se travaille à l'entraînement. "Je ne dirais pas que ça m'inquiète, mais… Je trouve qu'ils sont tellement agressifs, précise Zverev. Le tennis va dans cette direction. Quand ils ont une balle 'facile', le point est terminé dans 90% des cas. Soit parce qu'ils font un coup gagnant, soit parce qu'ils provoquent une faute. C'est leur agressivité qui fait ça. Je pense que je peux progresser dans ce domaine. Et c'est ce que j'essaie de faire."
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"Sinner devient ce monstre qu’a pu être Djokovic"

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La meilleure version de lui-même ?

On ne pourra pas reprocher à Alexander Zverev de ne pas chercher les solutions. A 27 ans, il a encore le temps, même s'il fait presque office de "vieux" par rapport à un Sinner (23) ou un Alcaraz (21). Mais chacun son chemin et, comme il le rappelle, il a perdu du temps en chemin à cause de sa grave blessure en 2022.
"En 2022, poursuit l'Allemand, j'allais dans la bonne direction et j'ai le sentiment que je n'étais plus très loin de mon rêve, de gagner un Grand Chelem, gagner peut-être à Roland-Garros. J'étais numéro 2 mondial et j'étais tout près d'être numéro un. C'était la direction vers laquelle je tendais. Il y a eu ensuite un arrêt de dans ce processus et pendant presque deux ans, je n'ai pas été compétitif pour les Grands Chelems ou pour atteindre la place de numéro 1 au classement. Aujourd'hui, je pense être à nouveau sur ce chemin. Je suis heureux d'être de nouveau dans cette position."
Deux ans et demi après ce vendredi noir du Chatrier, qui, à 25 ans, a marqué un terrible coup d'arrêt pour lui, il "espère être la meilleure version" de lui-même. Mais il estime avoir de la marge. "Au tennis, il faut toujours s'améliorer. Si on reste sur place, on va en arrière, résume Zverev. Jannik s'est beaucoup amélioré cette année, Carlos aussi dans certains compartiments. Novak, au cours des 15-20 dernières années, s'est amélioré chaque année. Si vous lui demandez s'il était un meilleur joueur l'année dernière, en 2023, par rapport à il y a 10 ans, quand il était plus jeune, je pense qu'il dirait qu’il est un meilleur joueur maintenant. Parce que chacun essaie constamment de s'améliorer. Moi, je veux atteindre mes plus gros objectifs encore."
Bercy n'en fait pas partie. Voilà pourquoi il a mis avec son staff "ce plan" qui consiste à aller bosser encore et toujours même en sortant d'une demi-finale de Masters 1000. "Ce n'est pas rien, c'est important, c'est un privilège d'être en finale ici", assure-t-il à propos de Bercy, pour que l'on ne se trompe quant à l'interprétation de ses propos. Mais gagner des Masters 1000, le Masters tout court, il connait. Ce que veut Zverev, c'est ce qu'il ne connait pas.
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