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ATP Rome - Carlos Alcaraz déjà incontournable : "C'est le joueur à battre sur terre battue"

Maxime Battistella

Mis à jour 13/05/2023 à 11:19 GMT+2

Sur la lancée de ses titres à Barcelone et Madrid, Carlos Alcaraz rêve d'un triplé inédit à Rome depuis un certain Rafael Nadal il y a dix ans tout juste. Meilleur joueur du moment, il récupérera aussi la place de numéro 1 mondial à l'issue du tournoi. A 20 ans, sa dynamique est telle qu'il fait figure de nouveau monstre, y compris pour… Novak Djokovic lui-même.

"En l'absence de Nadal et Djokovic, Alcaraz semble seul au monde"

Mais qui pourra bien l'arrêter cette année sur l'ocre italien ? Carlos Alcaraz n'avait encore jamais mis les pieds au Foro Italico avant cette édition 2023, et pourtant le Murcien de 20 ans en est déjà le favori logique. Le paradoxe n'est pas sans rappeler celui incarné par Rafael Nadal en 2005 lors de son premier triomphe à Roland-Garros pour sa… première participation. Et le parallèle entre les deux Espagnols ne s'arrête pas là puisque "Carlitos" pourrait devenir le premier joueur à gagner consécutivement à Barcelone, Madrid et Rome depuis son illustre compatriote en 2013.
Une décennie donc que cet exploit n'a pas été réalisé, mais beaucoup estiment l'élève de Juan Carlos Ferrero plus que capable de le faire. A commencer par le grand Novak Djokovic, pourtant tenant du titre et six fois vainqueur du Masters 1000 italien. "Il va être numéro 1 mondial après ce tournoi quoi qu'il arrive. Et c'est mérité, a-t-il souligné en conférence de presse d'avant-tournoi. Il joue un tennis très impressionnant, à un super niveau. C'est le joueur à battre sur cette surface, il n'y a pas de doute là-dessus. Bien sûr, beaucoup de choses dépendent de si Nadal va jouer Roland-Garros ou pas. Mais Alcaraz est l'un des grands favoris, incontestablement."

Becker : "Il a même plus de punch que Nadal et Djokovic"

Si c'est aussi peut-être une manière pour le Serbe de mettre la pression sur son jeune rival, ces louanges sont plus que méritées. Tenant du titre à Barcelone et Madrid, Alcaraz n'a pas semblé perturbé par la pression inhérente à ce statut, comme cela avait pu être le cas l'été dernier avant l'US Open. Il a su trouver des réponses à tous les problèmes qui lui ont été posés, y compris à sa propre nervosité en finale dans la Caja Magica. Des caractéristiques communes avec les monstres du Big 3 qui ont dominé le circuit ces 15 voire 20 dernières années.
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Struff l'a fait douter, mais Alcaraz voulait son doublé plus que tout : le résumé

Alcaraz serait-il déjà de cette trempe ? Boris Becker, ancien coach de Djokovic justement, le pense. "Carlos joue un tennis vraiment différent. Ce qui m'impressionne le plus, c'est son style de jeu puissant. Quand il frappe un coup droit avec un effet lifté maximum, l'herbe ne repousse plus. Quiconque ose le défier à l'échange perd de toute façon. Nous avions l'habitude de dire ça de Nadal et de Djokovic. Mais Alcaraz a même encore plus de punch dans ses coups. C'est pour ça qu'il réécrit l'histoire du tennis", considère-t-il dans le podcast "Das Gelbe vom Ball" sur Eurosport Allemagne.
En termes de précocité, "Carlitos" est même (bien) en avance sur les temps de passage de Roger Federer et Novak Djokovic, suivant de près Rafael Nadal. Son bilan sur terre battue s'inscrit aussi dans les traces de celui de son illustre aîné : en quatre tournois (en comptant ceux de Buenos Aires et Rio en février), il compile trois titres et une finale, soit 19 victoires et une défaite. De quoi en faire un héritier parfait du Majorquin ? Dans les résultats peut-être, mais sûrement pas dans le style. Ce qui rend Alcaraz presque invincible, c'est aussi et surtout la richesse de son arsenal.

Des retrouvailles avec Djokovic pour conforter son aura ?

"C'est important qu'il ne devienne pas prévisible, observe encore Becker. Le tennis consiste aussi à empêcher les autres de s'ajuster. Si vous ne progressez pas, vous chutez et d'autres prennent votre place. Avec son excellent coach Juan Carlos Ferrero, il continue clairement à se développer, il a le courage d'aller au filet, de faire des services-volées ou parfois de jouer un revers slicé. Sa force, c'est qu'il peut ajouter de la variété à son jeu."
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Un combat titanesque, Alcaraz survolté : revivez la fantastique demi-finale

Si les conditions de jeu à Rome n'ont pas grand-chose à voir avec celles de Madrid, cela ne devrait pas trop perturber Alcaraz qui a montré en Catalogne qu'il était aussi performant au niveau de la mer. En Italie, il a de gros points à aller chercher pour conforter son futur retour sur le trône mais pas seulement : il a aussi l'opportunité de renforcer son aura d'invincibilité. Et quoi de mieux pour le faire que de s'offrir éventuellement le scalp de Novak Djokovic avant Roland ?
"Nous ne nous sommes affrontés qu'une seule fois à Madrid l'an dernier (pour une victoire épique de l'Espagnol, NDLR), a rappelé le Serbe. Si nous avons l'opportunité de nous rencontrer ici, ce serait en finale. Je pense que nous adorerions y être tous les deux. Nous verrons, c'est un long tournoi et il y a beaucoup de super joueurs." Mais combien pour barrer vraiment la route d'un Alcaraz à 100 % de ses moyens physiques et au sommet de sa confiance sur terre battue ? Aucun, en tout cas jusqu'ici. Alcaraz est peut-être déjà lui-même son principal adversaire.
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