ATP Rome | Alexander Zverev : "Une fois que je trouve mon rythme, je peux battre tout le monde"

Hésitant et passif lors des précédents tournois du printemps terrien, Alexander Zverev a franchi un palier à Rome cette semaine, un tournoi où il participe vendredi pour la quatrième fois aux demi-finales face à Alejandro Tabilo. A l'approche de Roland-Garros, il retrouve des sensations qui lui rappellent sa forme de 2022 avant sa blessure grave sur la terre parisienne contre Rafael Nadal.

Zverev en mode patron contre Fritz : le résumé vidéo

Video credit: Eurosport

Il est tombé lourdement, à plat ventre. Face contre terre, il s'est retourné sur le dos, puis est resté assis en se tenant le poignet gauche. Mais contrairement à ce qui s'était passé voici deux ans où il avait laissé sa cheville droite et ses rêves de grandeur sur l'ocre de la Porte d'Auteuil, Alexander Zverev s'est relevé mercredi soir en quart de finale à Rome. Mieux : quand il a repris sa raquette et le jeu, il a fait immédiatement le break (2-1) avant de rouler (6-4, 6-3) sur un Taylor Fritz pourtant très en forme dans ce printemps terrien.
Le numéro 5 mondial a-t-il vécu un déclic, un véritable tournant dans sa saison 2024 ? La suite le dira. S'il n'y a aucune séquelle physique, la séquence pourrait en tout cas bien lui donner un coup de fouet. "Taylor a été l'un des meilleurs joueurs sur ocre cette saison (demi-finaliste à Madrid et finaliste à Munich par ailleurs, NDLR). Obtenir une telle victoire, c'est super pour moi, en particulier après ma chute. J'ai encore un petit peu mal, donc une fois que l'adrénaline aura disparu, je vais voir demain (jeudi) de quoi il en retourne. Mais je suis vraiment heureux de cette victoire", avait ainsi confié l'intéressé à sa sortie du court.
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203 km/h : Zverev, le smash façon service

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Il n'a concédé qu'un break à Rome

Si Zverev était si satisfait, c'est que pour la première fois depuis le passage sur terre battue, il a donné l'impression de dérouler son tennis. Face à Fritz, grâce à sa qualité de service, il n'a pas concédé la moindre balle de break et frappé une vingtaine de coups gagnants dont beaucoup en coup droit. En prenant un peu de recul, l'Allemand n'a d'ailleurs perdu son engagement qu'une fois en quatre matches à Rome et y a gagné autant de matches que lors de ses trois précédents tournois réunis (Madrid, Munich et Monte-Carlo).
Performant sur ses premières frappes, Zverev devient un autre joueur et il en est plus que conscient. "Le service, c'est ce qui vous donne de l'assurance pour prendre un peu plus de risques en fond de court. C'est le coup le plus important pour un joueur de tennis. Et mon coup droit me fait gagner ou perdre les matches. Ça a toujours été comme ça depuis le début de ma carrière. Quand je le frappe bien, je gagne généralement. Et quand je n'y arrive pas trop, je perds. C'est le coup sur lequel j'ai travaillé le plus depuis que je suis professionnel… avec mon service évidemment", a-t-il encore observé.
Force est de constater qu'il y a un monde d'écart entre le Zverev passif du début de printemps, qui semblait avoir un élastique dans le dos le retenant loin derrière sa ligne, et celui nettement plus agressif de la semaine en cours. Contrairement à l'an passé, il n'avait pourtant pas l'excuse d'un retour récent à la compétition et d'une appréhension légitime sur une surface qui l'avait traumatisé, mais mieux vaut tard que jamais. A l'heure où Carlos Alcaraz et Jannik Sinner inquiètent sur le plan physique, lui monte clairement en puissance.
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Et si les circonstances relançaient complètement Djokovic ?

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Et le numéro 5 mondial se sent sur la bonne voie, celle de ses sensations de 2022 qui l'avait vu dominer avec la manière "Carlitos" et malmener le maître des lieux Rafael Nadal pendant trois heures avant le drame. "En 2022, la blessure est arrivée quand j'étais à mon meilleur niveau. Je dominais les échanges en fond de court, c'est ce que je dois faire. Je sais que si je ne fais que pousser la balle et que j'attends les erreurs de mon adversaire, je ne vais pas battre les meilleurs, surtout sur cette surface. C'est ce que j'ai ressenti en Australie où je faisais du bon travail de ce point de vue, même si ça n'a finalement pas payé. Mais c'est ce que je dois faire dans les moments importants", a-t-il confié à Tennis Channel.
Et le grand Sascha de poursuivre : "Dans mon esprit, je peux malheureusement perdre contre n'importe qui. Mais je sais aussi qu'une fois que je trouve mon rythme et que je m'appuie sur mes points forts, je peux battre tout le monde, surtout sur cette surface. Il faut que je me concentre sur moi et mon jeu."
Au Foro Italico où il a déjà triomphé en 2017 et atteint la finale l'année suivante, Zverev n'a toujours pas perdu de set cette semaine, comme son futur adversaire, le tombeur de Novak Djokovic, Alejandro Tabilo. Avec un tel service et une agressivité retrouvée, il est incontestablement le favori de ce duel. Mais il voit déjà plus loin. "Les pièces du puzzle sont en train de s'assembler, je l'espère. Et ce sera encore mieux à Paris."
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