ATP Majorque : Mannarino brise le plafond des quarts, Rinderknech s'arrête

Le duel de gauchers a tourné en faveur du plus expérimenté. Pourtant malmené en début de partie, Adrian Mannarino a confirmé qu'il était bien le meilleur Bleu ces dernières semaines sur son gazon chéri. Jeudi, le jour de son 35e anniversaire, il a fait parler sa patience et sa science de la surface pour l'emporter en deux sets contre Corentin Moutet (7-5, 6-2) et 1h47 de jeu, franchissant ainsi le cap des quarts de finale sur lequel il avait buté lors des deux dernières semaines après des performances de choix contre Daniil Medvedev (à 's-Hertogenbosch) et Taylor Fritz (au Queen's). Il affrontera Yannick Hanfmann pour une place en finale.

Entre les deux Tricolores, tout s'est joué dans le premier acte. Apparemment gêné au niveau de sa jambe gauche, Mannarino a vu Moutet prendre le large et mener 5 jeux à 2. Sur son service, il s'est même retrouvé à 0/40, mais il a écarté ces trois balles de set et la partie a changé d'âme. Son travail de sape a progressivement payé face à un adversaire de plus en plus frustré par la qualité du gazon majorquin. Résultat : Mannarino a enchaîné cinq jeux pour chiper le premier set à son compatriote, avant de dérouler dans le second acte. Et pour ne rien gâcher, l'organisation du tournoi lui a offert un gâteau sur le court pour fêter ses 35 ans. Que demander de plus ?

Et il n'y aura donc qu'un Français dans le dernier carré à Majorque. Car Arthur Rinderknech s'est, lui, arrêté en quart de finale. Repêché des qualifications, il avait bien saisi l'opportunité pour franchir deux tours mais il n'a pas su résoudre le problème Christopher Eubanks, vainqueur en deux tie-breaks (7-6, 7-6) et quasiment deux heures de jeu (1h58 précisément). L'Américain jouera ainsi sa première demi-finale sur le circuit contre le Sud-Africain Lloyd Harris.

Rinderknech a certainement quitté le court frustré de n'avoir pas poussé au moins son adversaire au troisième set. Car, dans ce duel de serveurs entreprenants, il a mené 5-2 dans le deuxième acte, servant pour remettre les compteurs à zéro. Mais sa première balle l'a trop souvent déserté (54 %) notamment dans le "money time". Eubanks, lui, peut jubiler : après avoir atteint les quarts de finale à Miami à la surprise générale, il connaît décidément la meilleure saison de sa carrière.