Corentin Moutet, qualifié pour la finale à Majorque : "Depuis cinq ans, je suis passé par beaucoup d'états"

Corentin Moutet va disputer sa première finale sur le circuit principal depuis 2020, ce samedi à Majorque. "Je me sens bien dans mon corps", affirme-t-il après avoir battu Alex Michelsen 6-4, 7-6(3) vendredi en demie. Cela n'a pas toujours été le cas depuis cinq ans, rappelle celui qui visera un premier titre face à Tallon Griekspoor. S'il "reste dans (sa) zone", ce dessein n'est pas illusoire.

Coup droit superbe, mini-break crucial et Moutet passe en finale

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Pour trouver trace d'une finale de Corentin Moutet sur le circuit principal, il faut remonter à janvier 2020. Soit aller au-delà de la crise sanitaire qui a un temps paralysé le sport mondial, avant de lui donner une allure feutrée. Cinq ans et demi plus tard, revoici le Français de 26 ans à un match du sacre, qui lui avait échappé à Doha face à Andrey Rublev (6-2, 7-6). Il affrontera Tallon Griekspoor ce samedi à Majorque.

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"C'était un but de retrouver une finale, a réagi Moutet, cité par nos confrères de L'Equipe après son succès en demie face à Alex Michelsen vendredi. Depuis cinq ans, je suis passé par beaucoup d'états. Après le Covid, j'ai beaucoup lutté contre les blessures (à un poignet notamment, ndlr). C'était frustrant. Mentalement, ce n'était pas simple de passer tout ce temps à faire des soins."

ATP Washington

Pour Moutet, une défaite mais le Top 50 en récompense

27/07/2025 à 08:30

Mal parti, Moutet fini en trombe face à Martinez

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Un travail collectif à "honorer"

Le huitième-de-finaliste de Roland-Garros 2024 voit en cette finale l'opportunité de récompenser un groupe, plus encore que lui-même : "Mon équipe et mes proches ont toujours cru en moi (…) Il faut essayer d'honorer tout le travail qu'on fait pour obtenir ce premier titre." Il a confiance en sa condition physique pour y parvenir : "Je me sens bien dans mon corps."

Vainqueur en deux sets face à Michelsen (6-4, 7-6(3)), Moutet a notamment décoché un coup droit long de ligne décisif dans le tie-break. Plus tôt dans le match, c'est un lob superbe qui lui avait permis de faire frissonner le public tout en remportant le point. Quand il utilise toute sa palette de coups sans se frustrer, le 83e joueur mondial est redoutable.

"Le plus important, c'était de me concentrer sur moi et de rester dans ma zone. C'est un super joueur, il est très agressif. Il fallait jouer long pour qu'il ne vienne pas au filet (…) essayer de garder l'emprise sur l'échange, passer beaucoup de premières balles", a énuméré Corentin Moutet après ce succès face à "un bon mec" avec qui il était content de "partager le court".

Quand Moutet enrage : "Je m'en fiche de la règle"

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J'augmente mon niveau tous les jours

Le lauréat de cette demi-finale s'est amusé à feindre de répondre en espagnol, au micro de l'ATP, s'est réjoui d'avoir joué en début de soirée – "Il faisait moins chaud que les autres jours" – a arboré un sourire détendu. Rien à voir avec la boule de stress qu'il était la veille, lorsqu'il contestait une décision de l'arbitre, face à Learner Tien (6-2, 7-5). Cette attitude sinusoïdale, c'est aussi ça, Moutet.

En revanche, le tennis qu'il produit est régulier en termes de qualité, cette semaine, sur le gazon ibérique. Régulier… voire ascendant. "J'augmente mon niveau tous les jours", argue le récent tombeur de Taylor Fritz au Queen's. Au point de (simplement) mettre fin à une traversée du désert… ou d'écrire (carrément) une première ligne à son palmarès ? Face à un Griekspoor (34e) qui a gagné ses trois matches en deux manches, sans avoir à disputer de jeu décisif, le défi est de taille, mais il ne paraît pas insurmontable.