Richard Gasquet bat Stefanos Tsitsipas en huitièmes à Stuttgart et décroche sa 600e victoire sur le circuit

Il s'est écroulé. Ni de joie ni de déception. Sachant que sur le dos, il aurait soit un sacré succès à célébrer, soit de quoi ruminer, Richard Gasquet s'est allongé sur le gazon de Stuttgart. Son passing raté a alors permis à Stefanos Tsitsipas de rester dans le coup. Mais après cette troisième balle de match "manquée", Gasquet a maintenu la pression… et a fini par avoir le dernier mot, à sa cinquième occasion. Le voici membre du club des 600 victoires sur le circuit principal, avec en prime un gros client épinglé pour franchir ce cap.

Vainqueur du premier set de ce huitième de finale au tie-break (10-8), Gasquet a concédé la seconde manche sur un score bien plus large (6-2), ce jeudi. Lors du set décisif, on a senti le Français de 36 ans – 37 à la fin de la semaine, comme il l'a malicieusement souligné après la rencontre – moins frais physiquement que son adversaire de 24 ans. Mais Tsitsipas n'a pas réussi à lui prendre son service dans cette manche, restant ainsi en mode course-poursuite. Cela a tenu pour le 5e mondial... jusqu'à 5-6 et un jeu très disputé.

Richard Gasquet s'est appuyé sur son superbe et excellent revers pour pousser Stefanos Tsitsipas dans les cordes. Des premières balles ont retardé l'échéance, mais le Biterrois a fini par réussir à "faire jouer" son rival du jour, dont l'ultime coup droit s'est envolé dans les bâches. Victorieux 7-6, 2-6, 7-5, le nouveau membre de la caste des 600 succès (en 978 parties pour lui) a eu le triomphe modeste, après ce match indécis durant lequel il a marqué moins de points que sa victime du jour (103 contre 106).

"C'est une grande victoire pour moi (...) un grand accomplissement (ce fameux cap, NDLR)", a-t-il commenté lors de son interview sur le court, diffusé par BeIN Sports. Chambré sur la suite – "601, ce n'est probablement pas pour demain" – étant donné qu'il affrontera vendredi en quarts de finale un Allemand, en la personne de Jan-Lennard Struff, Gasquet a volontiers joué le jeu : "Pas de problème, Jan-Lennard est un bon pote, je n'ai rien à perdre." Pas sa place dans le club des 600 en tout cas.