ATP Toronto : Félix Auger-Aliassime n'en finit plus de sombrer, Casper Ruud franchit le 2e tour

Même les circonstances ne l'ont pas aidé. Alors qu'il fêtait son 23e anniversaire devant ses fans canadiens, rien n'y a fait : Félix Auger-Aliassime n'a pas réussi à mettre fin à l'hémorragie dans la nuit de mardi à mercredi. Le 12e joueur mondial a été éliminé dès son entrée en lice au 1er tour du Masters 1000 de Toronto par l'Australien Max Purcell, 78e à l'ATP et issu des qualifications, en deux sets (6-4, 6-4) et 1h35 de jeu. C'est la 5e défaite consécutive – et même la 8e lors de ses 9 derniers matches – sur le circuit du Canadien qui n'a plus gagné depuis un 2e tour sur la terre battue de Lyon en mai.

A quoi reconnaît-on un joueur en pleine crise de confiance ? Peut-être à sa fébrilité sur les points importants. Aussi parfois à sa manière de démarrer ses matches. Dans le cas de Félix Auger-Aliassime, c'est la seconde option qu'il convient de souligner. Breaké d'entrée, le Canadien s'est immédiatement mis dans la difficulté et n'a jamais su reprendre le dessus. Le protégé de Frédéric Fontang et Toni Nadal est si fragile en ce moment qu'il n'a même pas obtenu la moindre occasion de break pour se remettre à flot dans cette partie.

Avec 29 fautes directes (contre seulement 13 à Purcell), "F2A" n'a jamais su trouver son rythme contre un adversaire qui a pris confiance et joué un second acte de belle facture après avoir encore breaké rapidement (6-4, 2-1). Variant intelligemment avec son slice de revers, l'Australien a parfaitement répondu en fond de court, surprenant même fréquemment le Canadien en revers long de ligne en le fixant bien. Il défiera Andy Murray au 2e tour.

Pour Casper Ruud en revanche, cet Open du Canada a bien démarré. Tout n'a pas été simple pour celui qui est repassé numéro 5 mondial derrière Stefanos Tsitsipas cette semaine, mais le Norvégien a peu à peu trouvé ses marques. Après avoir sauvé deux balles de set dans le premier set, il s'est finalement imposé en deux manches (7-6, 6-4) et 1h44 de jeu au 2e tour – il était dispensé du 1er comme les 7 autres premières têtes de série – contre le Tchèque Jiri Lehecka, 36e mondial.

Ruud a eu du mal à se mettre dans le match, commettant pas moins de 21 erreurs dans le premier acte. Manquant une occasion de virer en tête à la relance à 6-5, il s'est fait peur dans le tie-break où il s'est retrouvé mené 4 à 0 puis 6 à 4, avant d'enlever les quatre derniers points. La suite fut plus solide, le Norvégien parvenant à dicter davantage le jeu avec son coup droit lifté, avant de breaker blanc à 3-3 pour l'emporter à sa 4e balle de match (la première sur son service après trois obtenues au retour à 5-3). Au 3e tour, il sera opposé à Alexander Zverev ou Alejandro Davidovich Fokina.

Celle-là, Gabriel Diallo s'en souviendra. Invité par l'organisation du Masters 1000 de Toronto, le Canadien de 21 ans, 141e mondial, s'est offert le scalp de Daniel Evans, tout juste sacré à Washington, au 1er tour. Il l'a emporté en deux sets serrés (7-6, 7-5) et tout juste deux heures de jeu, obtenant par la même occasion sa toute première victoire sur le circuit. Au 2e tour, il affrontera Alex de Minaur qui s'est défait de Cameron Norrie (7-5, 6-4).

Vraisemblablement fatigué par son premier titre en ATP 500 deux jours auparavant, Evans a commis trop de fautes directes pour pouvoir s'en sortir. Et son adversaire a fait preuve de beaucoup de caractère. Alors qu'il avait échoué à servir pour le match à 5-4 dans le second set, concédant le débreak sur une double faute, Diallo s'est parfaitement repris en allant chercher les deux derniers jeux. "Les mots ne peuvent pas décrire ce que je ressens en ce moment", a lâché le jeune Canadien après son succès. A noter d'ailleurs qu'il avait déjà battu Evans cette saison en… Challenger à Surbiton.