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Murray plafonne-t-il ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/12/2010 à 15:38 GMT+1

Andy Murray peut-il mieux faire ? Numéro 4 mondial en septembre 2009, l'Ecossais a souvent prouvé, notamment en 2010, qu'il pouvait rivaliser avec les deux meilleurs joueurs du monde et doubler Novak Djokovic. Rivaliser, mais pas gagner. En 2011, il tentera encore de gagner son premier titre majeur.

2010 Masters Cup Andy Murray

Crédit: AFP

Andy Murray veut voir le bon côté des choses : "J'ai manqué un peu de régularité en 2010 mais sur deux tournois du Grand Chelem, j'ai eu ma chance de gagner."  A l'Open d'Australie et à Wimbledon, l'Ecossais a montré son meilleur profil. A Roland-Garros et à l'US Open, le pire. Au-delà des incertitudes techniques, il faut retenir le coup de massue reçu à Melbourne. Deux ans après sa défaite devant Roger Federer à l'US Open, il a trébuché une seconde fois sur la dernière marche, devant le Suisse.
Là où Novak Djokovic avait lui remporté son premier titre (sans jouer Federer en finale, ndlr), l'Ecossais n'a pas accroché un set. Derrière, la crise de confiance l'écrase. Il faut attendre Wimbledon pour revoir la sève revenir dans sa raquette et son jeu composite. Pour survivre dans l'ère Federer/Nadal, il faut plus que du talent ou de la détermination, il faut des titres. Djokovic a pris de l'avance (il a aussi gagné un Masters), Juan Martin Del Potro a déjà un titre (US Open) tandis que Murray se cogne au plafond de verre du top 3. En économie, le plafond de verre est une expression employée pour signifier l'impossibilité d'accéder à des postes de responsabilité (à l'origine des femmes, puis l'expression a été généralisée à l'ensemble de la population).
Henman : "Être agressif contre tous les joueurs"
Pour crever le plafond, Andy n'a jamais caché sa détermination. Pendant l'intersaison 2009/2010, il n'avait pas hésité à prendre du muscle et des doubles rations de sushis. En 2011, il a prévu d'être encore plus professionnel : "Je vais rester quelques jours chez moi puis aller à Miami, en passant peut-être par une exhibition aux Bahamas. Je vais à Miami chaque année. Je compte y travailler plus dur que jamais, redoubler les séances d'entraînement afin d'être sûr que tout soit encore plus professionnel." L'Ecossais a annoncé ce lundi sur son site Internet qu'il souhaitait continuer sa collaboration avec Alex Corretja, qui le suit depuis Roland-Garros 2008 et qui est devenu en juillet dernier son entraîneur principal à la place de Miles Maclagan. L'Espagnol a été reconduit en tout cas pour la première moitié de saison 2011.
Professionnel, sponsorisé, talentueux, Murray l'est incontestablement. Il suffit de constater la qualité des matches quand il est opposé aux meilleurs pour en être convaincu. Et si vous ne deviez retenir qu'un seul de ses matches en 2010, le dernier, contre Rafael Nadal à Londres, est un de ces bijoux. Un match brillant, mais perdu bien sûr. Tim Henman, qui connaît bien cette situation, a tout analysé pour lui dans The Guardian : "Quand il joue Nadal, il sait qu'il doit être agressif, mais face aux autres adversaires, il a tendance à parfois privilégier la réaction. J'aimerais qu'il le fasse plus souvent pour que cela devienne chez lui une seconde nature quand il affronte Federer et Nadal." Dans les années à venir, Nadal et Federer seront toujours là, et d'autres peuvent rêver de le coiffer sur le fil (Söderling, Berdych, Cilic, Monfils...).
Champion à la petite semaine ?
Derrière le masque du travailleur, le compétiteur est donc en ébullition. Murray fait tout son possible pour calmer le jeu et ne pas se mettre plus de pression que nécessaire : "Je fais tout mon possible pour gagner un titre majeur", affirme-t-il en précisant pour les plus sceptiques : "Je n'ai pas besoin d'améliorer mon jeu pour gagner un Grand Chelem". Agacé certainement qu'on lui pose la question tous les trois mois.
Pour se réconforter, deux certitudes acquises en 2010 : il a gagné un sixième titre en Masters 1000 en sept finales et il a produit une fois le meilleur tennis de sa carrière, l'été dernier à Toronto, sur un des ces fameux Masters 1000. En pratiquant le tennis autoritaire et offensif vanté par Henman plus haut, il a sorti successivement Gaël Monfils (qui lui a pourtant mis un 6-0), David Nalbandian (qui était en pleine forme) et a enchaîné le rarissime double lèse-majesté Rafael Nadal-Roger Federer sans perdre un set ! Voilà, il "suffit" de faire la même chose, non plus sur une semaine mais sur quinze jours, lors d'un tournoi du Grand Chelem... Simple, non ?
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