Tennis - ATP Kuala Lumpur: Benneteau jouera pour un titre mais aussi pour s'éviter un triste record

A Kuala Lumpur, Julien Benneteau vit une nouvelle fois une semaine quasiment parfaite. Samedi en demi-finale, il s'est défait de Letton Ernests Gulbis, 13e mondial (6-4, 6-4). Devant lui se dresse maintenant un obstacle qu'il na encore jamais sû surmonter : la finale d'un tournoi ATP. Dimanche avant d'affronter Kei Nishikori (8e mondiale), Julien Benneteau aura forcément en tête cette statistique : le Bressan a disputé neuf finales sur le circuit ATP, il les a toutes perdues. Un record mondial que le Français partage avec Cédric Pioline.

La mauvaise série de Julien Benneteau a débuté en 2008 sur la terre battue de Casablanca face à Gilles Simon. Les défaites en finale se sont enchaînées ensuite à Lyon (2008), Kitzbühel (2009), Marseille (2010), Wistom-Salem (2011), Sydney (2012), Rotterdam (2013) et donc Kuala Lumpur (2012, 2013).

Si ses revers contre Soderling, Del Potro, ou Garcia-Lopez sont loin d’être honteuses, celle face à Joao Sousa, 77e joueur à l’ATP la saison dernière, déjà à Kuala Lumpur, fait presque figure de "faute professionnelle" dans le contexte du Bressan. Surtout lorsque l'on sait que le joueur de 31 ans a loupé une balle de match.

La malédiction pourrait se poursuivre car Benneteau affrontera Kei Nishikori, récent finaliste de l'US Open, dimanche. Un joueur qu'il a battu en 2007. Un autre temps car le Japonais, alors âgé de 17 ans, faisait ses débuts sur le circuit. Seule la confrontation au troisième tour de l'Open d'Austalie en 2012 fait office de référence entre les deux joueurs. Et Nishikori avait pris le dessus sur le Français en quatre sets.

Avec 0% de victoire en finale de tournoi ATP, Julien Benneteau traîne cette statistique peu glorieuse comme un boulet. Ironie du sort, le Français perd souvent face à des joueurs au palmarès quasi-vierge. Ce fut le cas de Joao Sousa en Malaisie en 2013 ou de Jarkko Nieminen à Sydney en 2012. Le Finlandais n’est pas beaucoup plus en réussite puisqu’il n’a remporté que deux titres sur ses treize finales disputées. L’Espagnol Fernando Verdasco n’est pas en reste avec six titres en 18 finales. Mais eux ont réussi à garnir leur palmarès.

Du côté des Français en activité, Gilles Simon possède le meilleur ratio victoires/défaites avec onze titres pour seulement quatre défaites, devant Jo-Wilfried Tsonga (11 titres en 20 finales) et Richard Gasquet (10 titres en 22 finales). Derrière Benneteau, le Français du Top 30 mondial le moins en réussite est Gaël Monfils. Le Parisien n'a glané que cinq titres en 21 finales, loin des meilleurs joueurs du monde qui tournent autour de 65%.

En Malaisie, le Français est comme chez lui. Finaliste pour la troisième fois consécutive, il se plait à jouer au Bukit Kiara. En quatroze matches, il n’y a connu que deux défaites en finale ses deux dernières saisons. Le 28e joueur mondial semble s’accommoder parfaitement à l’atmosphère en Indoor du tournoi. Sur ses dix finales, six ont été acquises lors de tournoi Indoor.

Dimanche, Julien Benneteau devra faire mentir le vieux dicton "Jamais deux sans trois" en Malaisie. Mais saura-t-il faire fi de cette pression ? Après quatre ans de défaites en finale (1992, 1996), Cédric Pioline, lui, avait mis fin à sa série à Copenhague lors de sa dixième finale. Mais c'était face à Kenneth Carlsen, qui était à l'époque 73e mondial.