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Dimitrov savoure sa conquête du Masters : "Cela va être un grand tremplin pour la saison prochaine"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 20/11/2017 à 01:37 GMT+1

ATP WORLD TOUR FINALS - Vainqueur de son premier très grand titre en carrière, dimanche, après son succès contre David Goffin en finale du Masters (7-5, 4-6, 6-2), Grigor Dimitrov a parachevé avec succès à Londres une longue année de travail et de sacrifices. Des sacrifices qui ont porté leurs fruits. A 26 ans, son sacre est clairement celui de la patience et de la prise de conscience.

Grigor Dimitrov lors du Masters de Londres

Crédit: Getty Images

Grigor Dimitrov le tient son premier très grand titre. Resté dans l'ombre des meilleurs mondiaux depuis le début de sa carrière, à l'exception de quelques coups d'éclat sans lendemain lors des saisons 2013 et principalement en 2014, le Bulgare a définitivement franchi un cap en s'adjugeant dimanche le titre le plus prestigieux de sa carrière avec le Masters. A 26 ans, voilà le joueur de Sofia avec son premier tournoi des maîtres en mains, un titre que l'on n'attendait pas forcément si on replonge quelques semaines en arrière.
Impérial tant physiquement que techniquement à Londres, où il a terminé la semaine invaincu, et d'une manière assez globale en cette fin de saison, le droitier est parvenu à tout mettre en place à l'O2 Arena pendant ses sept jours de compétition. Ce titre fait suite à la quête de son premier Masters 1000 en carrière à Cincinnati au mois d'août et parachève tout simplement la saison la plus aboutie de sa carrière (4 titres, 49 succès, 19 défaites). Lundi, il passera à la 3e place au classement ATP. Jamais, il n'avait été aussi haut dans la hiérarchie.

Une saison inégale mais une saison référence

"J'ai été pleinement concentré sur le tennis cette saison, j'ai sacrifié beaucoup de jours au travail que j'aurais pu prendre pour récupérer. Et cela a finalement payé, a indiqué Dimitrov au début de sa conférence de presse. Ce titre va me mettre dans un état de concentration encore plus fort (...). Cela va être un grand tremplin pour moi pour préparer la prochaine saison. La présaison promet déjà d'être incroyable. Je sais ce que je dois mettre en ordre pour être bon."
Redevenu plus ouvert d'esprit pour performer après deux saisons très difficiles en 2015 et 2016, Dimitrov s'est complètement retrouvé dans la façon de travailler de son entraîneur, le Vénézuélien Daniel Vallverdu, qui avait déjà connu le succès en faisant parti du staff élargi d'Andy Murray lors de la quête de ses deux premiers Grands Chelems (à l'US Open 2012 et Wimbledon 2013) et plus récemment avec Tomas Berdych. A ses côtés, le Tchèque avait effectué une première partie de saison 2015 assez tonitruante. La mayonnaise a également pris avec Dimitrov, qui partait clairement de plus loin que le duo Murray / Berdych. Nourriture, récupération, travail physique plus poussé, le Bulgare s'est aussi réglé sur les à-côtés indispensables au très haut niveau.
En phase psychologiquement, les deux hommes ont trouvé la parfaite harmonie pour allier travail, sacrifices, mise en pratique et vie en dehors du tennis depuis une année. Si cette année de collaboration avait déjà été magnifiquement récompensée en début de saison avec un tennis offensif, décomplexé et parfois même réjouissant pratiqué en Australie et en Europe (2 titres à Brisbane et Sofia en janvier et février), principalement lors de la magnifique demi-finale de l'Open d'Australie perdue en cinq manches face à Rafael Nadal, elle n'avait pas eu de fil continu. La suite des opérations avait en effet été moins réjouissante avec une disparation progressive lors de la tournée US, puis un creux général au printemps et au début de l'été. Dimitrov a payé cher la note de sa fin 2016 réussie. Mais il a eu l'art du rebond au mois d'août.
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5 heures d'un combat éblouissant : Nadal est redevenu un guerrier pour éliminer Dimitrov

J'ai retenu beaucoup de leçons de ma période difficile
Faussement réputé pour ne pas être travailleur, ce que ses anciens entraîneurs ont toujours réfuté, Dimitrov, pancarté talent pur depuis ses débuts, a dû repartir de tout en bas psychologiquement pour se hisser au sommet (ou pas loin). Les plus assidus de la balle jaune se souviendront probablement de son pétage de plomb intégral lors de la finale du tournoi ATP d'Istanbul en mai 2016. Alors qu'il déroulait son tennis face à l'Argentin Diego Schwartzman - il menait 7-6, 4-2 - Dimitrov avait laissé filer la finale et montré une frustration doublée d'une colère noire. Un moment sombre dans son parcours de joueur qui a servi de déclic. En prenant en compte sa bonne fin d'exercice 2016, le Bulgare a mis une année entière à se réinventer, non sans mal. Mais il a réussi à prendre le train.
Interrogé sur sa période difficile, Dimitrov, qui a également trouvé la stabilité dans sa vie d'homme, a reconnu que toucher le fond l'avait aidé avant tout autre chose. "Avec le bon état d'esprit, les bonnes personnes, avec le bon appui, des choses se passent. Pour moi cette période m'a beaucoup appris, je pense que j'ai eu besoin de ça", a-t-il précisé. "Dans ce moment très particulier que j'ai vécu, j'ai réalisé ce que j'avais vraiment besoin de travailler et quels étaient les bonnes personnes qui devaient m'entourer, celles pour qui je comptais vraiment. J'ai retenu beaucoup de leçons de cette période."
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Grigor Dimitrov lors du Masters de Londres

Crédit: Getty Images

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