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Au procès de son agresseur présumé, Kvitova a livré un témoignage glaçant

Maxime Battistella

Publié 07/02/2019 à 19:06 GMT+1

Plus de deux ans après les faits, Petra Kvitova a témoigné au procès de son agresseur présumé ce mardi à Brno en République tchèque. La finaliste du dernier Open d'Australie et numéro 2 mondiale est revenue sur cet épisode traumatique dans les détails.

Petra Kvitova

Crédit: Getty Images

Petra Kvitova aurait sûrement voulu s'éviter pareille épreuve. La joueuse tchèque a dû se replonger dans une journée particulièrement sombre de son passé : celle de son agression au couteau il y a plus de deux ans. Invitée à témoigner au procès de son agresseur présumé à Brno en République tchèque ce mardi, elle a livré un récit détaillé des circonstances du drame.
Ce matin de décembre 2016 sur les coups de 8h30, un individu sonne à la porte de l'appartement de Petra Kvitova. Se présentant en bleu de travail, l'homme prétend venir inspecter le système d'eau chaude. La championne tchèque ne se méfie pas, le laisse entrer chez elle et conduit son visiteur dans la salle de bains. C'est le début d'un long cauchemar. "Il m'a demandé d'actionner le robinet d'eau chaude, puis m'a mis un couteau sous la gorge. Je l'ai attrapé des deux mains, en tenant la lame avec la main gauche. Je le lui ai arraché, il y avait du sang partout", a-t-elle déclaré.

"Je n'ai pas récupéré à 100 %"

Installée dans une pièce voisine de la salle d'audience pour éviter de croiser le regard de son agresseur présumé, un certain Radim Zondra âgé de 33 ans, Kvitova a poursuivi son récit face caméra. Elle a expliqué lui avoir proposé elle-même l'argent qu'elle avait alors sur elle (10 000 couronnes tchèques, soit environ 388 euros) pour qu'il s'en aille. Une fois seule, elle a appelé les secours puis la police.
"Tous les doigts de ma main gauche étaient coupés et les nerfs de mon pouce et de mon index sectionnés. Encore aujourd'hui, je n'ai pas récupéré à 100 %. Je n'ai pas de sensibilité au bout de mon pouce et de mon index", a ajouté Kvitova, avant de quitter les lieux du procès. La Tchèque espère ainsi pouvoir tourner définitivement la page, elle qui a réussi un retour tonitruant à son meilleur niveau en atteignant la finale du dernier Open d'Australie, quatre ans et demi après son titre à Wimbledon.
L'accusé, qui purge actuellement une peine d'emprisonnement pour une autre condamnation, risque douze ans de prison s'il est jugé coupable. Pour sa défense, il peut compter sur le témoignage de ses collègues : ces derniers ont affirmé qu'il était à son travail au moment de l'agression. De son côté, Kvitova avait reconnu Radim Zondra formellement sur des photos que la police lui avait présentées.
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