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Bilan 2016 : Murray enfin premier de la classe

Laurent Vergne

Mis à jour 02/12/2016 à 19:00 GMT+1

Suite et fin de notre bilan de la saison 2016 pour les membres du Top 5. On termine évidemment avec le nouveau numéro un mondial, Andy Murray, dont la prise de pouvoir au mois de novembre est venue récompenser un semestre d'anthologie.

Andy Murray

Crédit: AFP

Fiche 2016

Classement : 1er (12410 points)
Evolution 2015-2016 : +1 (2e-1er)
Titres : 9
Finales : 4
Matches gagnés-perdus : 78-9
Son bilan
Une première moitié de saison solide. Un second semestre de rêve, sans contestation possible la période la plus faste de toute sa carrière. Vainqueur de Wimbledon, du Masters, des Jeux Olympiques, de trois Masters 1000 et de neuf tournois au total, Andy Murray a vu sa formidable campagne récompensée par son accession à la première place mondiale.
Lui qui avait toujours été le quatrième élément du "Big Four", l'éternel outsider de luxe en chasse derrière le trio Federer-Nadal-Djokovic, a enfin conquis le pouvoir. Ce rôle de brillant dauphin, il lui a fallu six mois pour s'en défaire. Finaliste à Melbourne et à Roland-Garros, battu à chaque fois par Djokovic, il semblait condamné à rester dans l'ombre imposante du Serbe, en se contenant des miettes. D'ailleurs, jusqu'à Roland-Garros, Murray n'a décroché qu'un seul titre, le Masters 1000 de Rome. Et après son énième défaite contre le Serbe Porte d'Auteuil, son bilan en finale de Grand Chelem commençait à devenir terriblement frustrant : huit défaites en dix participations.
Puis tout a basculé. Novak Djokovic a connu un coup de moins bien très sérieux après son sacre parisien et Murray s'est engouffré dans la brèche. La suite ? 10 tournois jusqu'à la fin de saison, pour 8 titres. 50 matches gagnés, seulement trois perdus. Et là-dedans, la totale : un Grand Chelem, un Masters 1000, le Masters, les Jeux Olympiques... Une période... à la Djokovic. Clairement, cette saison 2016 aura permis à Andy Murray de changer de dimension. Il y aura pour lui un avant et un après 2016.
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Andy Murray

Crédit: AFP

Trois stats à retenir

1. Andy Murray est le premier joueur à conserver son titre olympique en simple. Il est même d'ailleurs le tout premier à remporter deux médailles d'or. Il y avait eu 15 vainqueurs différents sur 15 titres décernés depuis 1896, jusqu'au doublé de Murray à Londres et Rio.
24. Murray a bouclé l'année 2016 sur une série de 24 succès consécutifs, soit la meilleure série de sa carrière. Il a d'ailleurs établi ses deux meilleures séries au cours des six derniers mois puisque, de juin à août, il avait déjà aligné 22 victoires de rang.
26. L'Ecossais est le 26e joueur à occuper la place de numéro un mondial depuis la création du classement ATP en 1973. Il a mis fin à une hégémonie de près de 13 années du trio Federer-Nadal-Djokovic.
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Andy Murray lors du Masters 1000 de Paris-Bercy

Crédit: Panoramic

Le grand moment

La saison d'Andy Murray n'a pas manqué de satisfactions majeures. Bien sûr, il y a eu son deuxième titre à Wimbledon. Ou encore son deuxième sacre olympique de rang. Deux triomphes estivaux qui ont lancé le Britannique vers les sommets. Mais on peut tout aussi bien mettre en avant sa victoire au Masters, en toute fin de saison.
D'abord parce que c'est un monument du tennis qui manquait à son palmarès. Un trophée jalousement gardé depuis six ans par deux joueurs, Federer et Djokovic. Ensuite parce que Murray a étrenné à cette occasion son statut de numéro un mondial, qui plus est devant le public britannique. Mais il a répondu présent, avec la manière, remportant ses cinq matches, avec la finale contre Djokovic en guise de cerise sur le gâteau.

Le grand regret

Andy Murray n'a pas de quoi se torturer l'esprit pour les deux finales de Grand Chelem perdues contre Djokovic en Australie et en France. Le Serbe était alors simplement au-dessus de lui. Non, son grand regret, c'est peut-être sa défaite en cinq sets et cinq heures en demi-finale de la Coupe Davis, le premier jour, face à Juan Martin Del Potro. Si Murray avait gagné ce tout premier match, les Britanniques auraient très probablement accédé à la finale face à la Croatie.
Bien sûr, rien ne dit que la bande à Murray aurait battu la Croatie, mais l'hypothèse était a tout de même crédible. Or, conserver son titre en Coupe Davis et son titre olympique la même année aurait été exceptionnel. Et Murray aurait pu signer un quadruplé totalement inédit dans l'histoire de son sport en s'octroyant, au cours d'une même saison, un Grand Chelem, la Coupe Davis, l'or olympique et le Masters. Son cru 2016, déjà très impressionnant, serait alors devenu franchement gigantesque.
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Andy Murray au Masters de Londres

Crédit: AFP

La grande question pour 2017 : Murray au pouvoir, cela peut-il durer ?

L'écart entre Andy Murray et Novak Djokovic au terme de cette saison 2016 est plutôt ténu au classement ATP : 630 points. Un raté du britannique dès Melbourne pourrait donc amener à un nouveau changement de main. Mais à moyen terme, sur les six premiers mois de 2017, on voit mal comment Murray pourrait ne pas s'installer assez confortablement au sommet, compte tenu du fait que Djokovic devra défendre 7950 points jusqu'à Roland-Garros. A plus longue échéance, tout dépendra à la fois de la faculté de l'Ecossais à surfer sur sa vague actuelle, mais aussi de l'état d'esprit du Djoker. Si celui-ci redevient conquérant, le duel entre les deux pourrait devenir épique.
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