"Pas la fin du monde"

Michael LLODRA. : Franchement, pas du tout. Bien sûr, je savais que ce serait spécial cette année parce que j'avais fait un très bon tournoi ici l'an dernier. Je savais qu'il y aurait de l'attente. Mais chaque année est différente. J'arrivais aussi dans d'autres conditions. Le contexte n'est pas le même. La surface aussi est très différente, beaucoup plus lente qu'en 2010. C'est un changement un peu radical et ça ne me convenait pas vraiment.

M.L. : Oui, j'ai cinq balles de set au premier set et je n'en convertis aucune. C'est dommage. Après, le match a tourné. Je suis déçu bien sûr. J'aurais aimé aller plus loin dans ce tournoi et me faire un peu plus plaisir. Puis ça m'aurait fait marrer de jouer Gaël. C'est toujours décevant de perdre au premier tour à Bercy. Mais ce n'est pas la fin du monde non plus. Maintenant, ma saison n'est pas finie, je dois me reconcentrer sur le double pour le Masters.

M.L. : Oui, c'est compliqué. Je pense que j'avais peut-être mal mesuré l'impact que le double aurait sur ma saison en simple. J'ai sous-estimé ça. En début d'année, j'arrivais à gérer, parce que j'étais plus frais. Mais là, c'est dur. C'est un peu un casse-tête de jouer simple et double quand on va loin dans les tournois. Or depuis Washington, avec Zimonjic, on a quasiment toujours été en finale, à part à l'US Open. Ça fait des longues semaines et forcément, tu te prépares moins bien pour les tournois en simple. Je manque de fraicheur et de lucidité.

M.L. : Il faut faire des choix et ce n'est qu'après les avoir faits qu'on sait s'ils étaient bons ou pas. J'ai choisi de jouer avec Zimonjic parce que je savais qu'on pouvait faire de belles choses en Grand Chelem. Bon, nous n'avons pas gagné de Grand Chelem, mais nous avons fait deux demies. Nous sommes à la deuxième place mondiale. Il y a le Masters. Il y a quand même pas mal de joueurs qui voudraient être à ma place. Je ne regrette rien, mais c'est sûr que ce n'est pas l'idéal pour ma carrière en simple.

M.L. : Un bilan mitigé, forcément. Mon objectif, c'était de bien jouer sur les tournois du Grand Chelem. A part Wimbledon, où j'ai atteint les huitièmes de finale, ce qui était correct, je n'ai pas vraiment atteint ces objectifs. J'ai bien joué ici et là mais j'ai clairement manqué de régularité sur l'ensemble de la saison. J'ai joué avec une côte fêlée aussi pendant plusieurs semaines, ça n'aide pas.

M.L. : Il y a plusieurs choix qui s'offrent à moi. Continuer comme ça, à faire simple et double. Me recentrer sur ma carrière de simple et faire moins de doubles. Ou mettre le paquet sur le double. Il y a aussi les Jeux olympiques, la Coupe Davis. C'est une année compliquée. A moi de savoir ce que j'ai envie de faire. Mais physiquement et moralement, c'est dur de tout jouer. La famille me manque aussi parfois.

M.L. : Je ne sais pas encore.

M.L. : Je ne sais pas encore. J'ai bien botté en touche là, non?