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Esprit de Lyon, le retour

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/09/2010 à 21:36 GMT+2

L'émotion de la victoire collective a submergé les Bleus après leur 3-0 contre l'Argentine, titulaires, remplaçants et blessés mêlés. Une obsession : que cela dure jusqu'à la finale. Forget sent qu'un nouveau 1991 est possible. "Je veux vivre ça aussi", s'est toujours dit Llodra...

TENNIS COUPE DAVIS 2010 France groupe

Crédit: AFP

Les yeux rivés sur l'écran géant du Palais des sports de Gerland, les protégés de Guy Forget regardent avec autant d'admiration que d'émotion la victoire de la France en 1991 à laquelle leur capitaine a participé. C'était il y a presque 20 ans dans ce même lieu. Pour les héros du jour, Michaël Llodra avait alors 11 ans, Arnaud Clément 13. Pour les autres : Benneteau 9 ans (il était en tribunes), Tsonga et Simon 6, Monfils et Gasquet 5. Une époque qui leur parle finalement peu. Mais ils demandent qu'une chose : bâtir une histoire aussi intense. Du haut de ses 45 piges, Forget sait que l'émotion que ses joueurs vivent actuellement n'est pas une fin en soi. Une autre beaucoup plus forte les attend au mois de décembre s'ils parviennent à soulever la dixième Coupe Davis de l'histoire des Bleus. S'ils ne savent pas encore où cette rencontre finale se disputera, les Tricolores ont la certitude de faire partie d'une aventure humaine et sportive exceptionnelle.
"C'est magique de vivre ces moments-là, s'exclame un Llodra très fatigué après ce flot d'émotions en deux jours. J'étais tout petit au moment de 1991, je me disais: 'je veux vivre ça aussi.' Cela va arriver et j'en suis très heureux." Et Tsonga de rajouter : "On est juste heureux d'être en finale. L'aventure est belle, extraordinaire." "C'est vrai que c'est beau et émouvant, poursuit Forget, mais ce n'est à rien à côté du moment où la coupe sera soulevée. Et vous pouvez compter sur le fait que nous allons nous donner les moyens de le faire." Le capitaine reconnaît qu'il a dû se retenir pour éviter de verser quelques larmes.
"Il ne faut rien oublier"
Benneteau acquiesce: "On ne peut pas imaginer ce que cela va être si on soulève la coupe. Même blessé, je suis content d'être venu avec Jo pour vivre ça avec les copains. Ils nous intégré à l'équipe comme si nous pouvions jouer et c'est ça aussi qui nous rend plus fort.On est un vrai groupe. On a compris qu'il faut être 6 ou 7 joueurs pour gagner la coupe, et pas seulement 4." Que ce soit les titulaires ou ceux cantonnés sur le banc derrière les joueurs, tous affirment s'être sentis concernés par l'enjeu. "Ma sensation personnelle était spéciale sur la balle de match qui nous qualifie, rajoute Arnaud Clément, qui a retrouvé Michaël Llodra en compétition suite à la blessure au poignet de Julien Benneteau. J'avais une vraie responsabilité, je n'avais pas envie d'être celui qui flanche. Je suis content, Mika m'a bien épaulé pour gagner ce point décisif. Maisje n'oublie pas que je suis là parce que d'autres étaient absents..."
Avec un groupe soudé, solidaire et heureux de vivre ensemble, une question terrible se posera à un moment donné pour Guy Forget qui pourrait briser le charme ambiant. Qui pour jouer la finale du 3 au 5 décembre ? "C'est lourd comme responsabilité, c'est pénible même, mais c'est un luxe, résume ainsi le capitaine tricolore. Peut-être qu'une autre équipe de France l'aurait aussi emporté face à cette Argentine là.Quelle que soit ma sélection pour la finale, j'espère que tout le monde sera au top physiquement. Il reste de grands tournois, notamment Bercy...Je vais certainement me prendre la tête pour choisir, mais c'est un problème de riches."
Ce que souhaite Forget par-dessus tout, c'est que cette cohésion de groupe ne se dissipe avec le temps jusqu'à la finale. "Il faut partager des moments de sensations fortes comme celles-ci, mais aussi d'autres plus anodines pour garder notre cohésion. Peut-être que ce que nous vivons là, c'est la dernière fois avant les 5, 6 prochaines années. Il ne faut rien oublier.Je ne nous le souhaite pas, mais l'année prochaine, on peut tomber sur un Del Potro ou encore un Federer... On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. Profitons et restons soudés. C'est cela qui nous permettra d'aller au bout dans cette compétition si belle qu'est la Coupe Davis."
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