La Russie prend l'avantage

COUPE DAVIS - FINALE

Russie-Argentine 2-1

Tursunov/Safin (RUS) battent Nalbandian/Calleri (ARG) 6-2, 6-3, 6-4
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La puissance de feu conjugée de Marat Safin et Dmitry Tursunov a fait exploser en plein vol la paire argentine constituée par David Nalbandian et Agustin Calleri. Le choix de Shamil Tarpischev, qui a décidé au dernier moment de remplacer Mikhail Youzhny par Marat Safin, a été payant. La Russie a pris un sérieux avantage dans cette finale de Coupe Davis.

Chahuté par Nalbandian, Safin avait eu une conversation assez vive avec son entraîneur-capitaine la veille lors de son catastrophique match de simple. Un contentieux : le choix de la surface ! Celle-ci avait été choisie par les Russes mais essayée dans un gymnase et posée sur du parquet. Là, selon Safin, elle est posée sur du ciment et cela "change tout".

Frustré, l'actuel numéro 4 russe a prouvé "sur le court" qu'il était capable de s'adapter rapidement et surtout de relever le défi du double à la place de Youzhny qui était en manque de compétition. Safin a agi en leader en début de rencontre. Cela a permis à Tursunov de se mettre sur orbite et de donner de l'intensité à la rencontre.

En deux sets, les deux Russes n'ont perdu que quatre points sur leurs engagements (un au premier set, trois au second). Tursunov a tout réussi et Safin ne s'est relâché qu'en toute fin de match, gardant toutefois un service cinglant et efficace. Au total, ils ont remporté 83% de points sur leurs premières balles et 93% sur leurs secondes.

"Marat et moi avions convenu de jouer notre jeu et de les laisser faire des fautes, a expliqué Tursunov. C'est ce qu'ils ont fait."

Si la précédente rencontre entre Russie et Argentine, en demi-finale de l'édition 2002, avait enfanté le double le plus long de l'histoire depuis l'introduction du tie-break (6h20), l'affaire a donc été expédiée cette fois en quatre fois moins de temps (1h37).

Depuis toujours, l'équipe qui remporte le double en finale de Coupe Davis possède un avantage quasiment définitif. Après la victoire de Nalbandian sur Safin, l'Argentine possédait un petit avantage psychologique vendredi soir. Samedi, le vent a tourné et ce sont les Russes qui ont pris de l'assurance avant les deux derniers simples de dimanche.