Jo-Wilfried Tsonga qualifie la France pour les demi-finales

Cela faisait 90 ans qu'ils attendaient cela. Quasiment un siècle que les Français ne s'étaient pas imposés en République tchèque (ou la Tchécoslovaquie pour les plus pointus). La bande à Yannick Noah l'a fait. Dans un quart de finale tendu jusqu'au bout, les Bleus sont allés valider leur billet au bout d'un quatrième match remporté par Jo-Wilfried Tsonga face à Jiri Vesely, dimanche à Trinec (4-6, 7-6, 6-4, 7-5). Les voici en demi-finales que les hommes de Noah iront jouer aux Etats-Unis ou en Croatie mi-septembre.

Comme la veille en double, la domination française a mis du temps à se dessiner au tableau d'affichage. Tsonga savait que ce match, il devait aller le chercher avec les tripes. Jiri Vesely, 50e mondial battu par Lucas Pouille en trois sets vendredi, ne s'est pas laissé impressionner par le 10e mondial, lui qui remplaçait le numéro un tchèque Tomas Berdych forfait ce week-end. En face, le Français a commencé son match au ralenti. En retard dans ses déplacements, avec de mauvais choix dans ses phases de jeu, le Manceau s'est compliqué la tâche pendant les deux premières heures du match. Au point de perdre logiquement la première manche, sans que son adversaire n'ait joué le tennis de sa vie.

Mais le Français avait à coeur de ne pas se laisser faire non plus. Il avait déçu lors de la première rencontre du week-end, perdu face à Lukas Rosol après avoir gâché deux balles de match vendredi. Il est revenu dimanche sur le court pour se racheter. Le deuxième set, tendu jusqu'au jeu décisif, lui a permis de se remettre dans le sens de la marche en empochant le tie-break 7/3. Mais le tournant du match est intervenu dans le troisième set, lorsqu'il a converti sa première balle de break dans le septième jeu. En virant en tête après 2h30 de combat, le Manceau a vu la lumière.

Avide d'amorties et de volées, Vesely a eu l'occasion d'embarquer le Français dans un cinquième set. Il a eu 3 balles de break à 3-2 dans la quatrième manche, effacées par Tsonga en costaud. Cinq jeux plus tard, le Français a sorti le passing qu'il fallait pour réaliser le break salvateur pour lui, avant de conclure la partie sur sa mise en jeu, après 3h30 de match. Yannick Noah peut exulter à son tour : son leader a envoyé la France en demi-finale, stade de la compétition que les Bleus n'avaient pas atteint l'an passé, sortis par la Grande-Bretagne d'Andy Murray. En septembre, les Français seront en lice pour aller chercher une nouvelle finale, deux ans après la précédente. Et nulle doute que ceux qui étaient présents à Trinec ce week-end ne seront pas loin.