Daniil Medvedev privé de Wimbledon s'il ne garantit pas qu'il ne soutient pas Vladimir Poutine ?

Et si Daniil Medvedev était contraint de renoncer à Wimbledon à cause de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine ? Par la voix de son ministre des Sports, Nigel Huddleston, le gouvernement britannique n'écarte pas la possibilité de prendre de telles mesures. Interrogé à mardi au parlement sur le fait de savoir si le (futr-ex) numéro un mondial serait autorisé à venir à Londres, Huddleston n'a certes rien annoncé de tel. Mais le sujet est clairement sur la table.

"De nombreux pays ont convenu qu'ils n'autoriseraient pas les représentants de la Russie à concourir, a-t-il rappelé. Il y a aussi des problèmes de visa. En ce qui concerne les individus, c'est plus complexe. Mais absolument personne arborant un drapeau russe sur le court ne devrait être autorisé à venir."

Au début du mois de mars, le pilote de F1 Nikita Mazepin (Haas) avait été interdit de GP de Grande-Bretagne, la fédération automobile britannique ayant décidé d'interdire aux pilotes russes ou biélorusses de courir sur son sol. Trois jours plus tard, le Russe était même exclu par a propre écurie.

La Russie a d'ores et déjà été écartée de la Coupe Davis, dont elle est tenante du titre. Mais à titre individuel, aucun joueur ou joueuse russe n'a été empêché de pratiquer son métier, même s'ils s'alignent désormais officiellement sous bannière neutre. Daniil Medvedev avait réitéré en amont du Masters 1000 d'Indian Wells les propos tenus à Acapulco voilà deux semaines, à savoir qu'il ne souhaitait que "la paix".

Mais il pourrait devoir aller plus loin s'il veut disputer le Grand Chelem londonien à la fin du mois de juin. "Nous avons besoin d'une assurance potentielle qu'ils ne sont pas des partisans de Poutine et nous réfléchissons aux exigences dont nous pourrions avoir besoin pour essayer d'obtenir des assurances dans ce sens", a déclaré Nigel Huddleston.

Quelle forme pourrait prendre cette "assurance" ? Les joueurs russes devront-ils faire une déclaration publique ? Orale ? Ecrite ? Tout ceci reste encore très flou et, encore une fois, n'est à ce stade qu'une simple hypothèse. Mais le Royaume-Uni ne s'interdit rien.