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"Je n'exclus pas que Rafa pleure à la fin de certains matches" : Nadal face à l'émotion d'une dernière saison

Gabriel Baldi

Mis à jour 28/12/2023 à 12:37 GMT+1

Rafael Nadal reprendra du service en janvier prochain au tournoi de Brisbane. Sans doute pour une dernière saison, la légende de 37 ans va tenter de briller encore un peu. Mais les attentes autour de lui étant considérables, l’Espagnol va devoir rester maître de ses émotions pour réussir (sur le plan personnel et/ou sportif) son come-back estime notre consultant Alex Corretja.

"Rien n'empêche que Nadal affronte Djokovic dès le 1er tour de l'Open d'Australie"

Le 31 décembre est toujours un jour spécial. Mais celui de 2023 a été coché dans les agendas de tous les amateurs de tennis mais aussi des autres, avec le lancement du tournoi de Brisbane (31 décembre - 7 janvier). Une compétition où tous les yeux seront rivés sur le grand retour de Rafael Nadal. Le début de la fin. Celle d’une gigantesque carrière qui devrait s’arrêter en 2024.
Alors forcément, le come-back d’une légende du tennis (22 majeurs) fait saliver le monde entier, observateurs, amateurs, et même adversaires du circuit. Une pression supplémentaire pour le joueur de 37 ans qui essaie de se battre déjà contre son corps. "Je ne veux pas voir sur son visage de la détresse ou de l'anxiété. Je ne veux pas qu'il ait l'impression de devoir prouver quelque chose à quelqu'un, pas même à lui-même. Et ce n'est pas si facile, parce que quand on a toujours été un gagnant, on reste un gagnant dans sa tête", estime notre consultant Alex Corretja.
"La tâche la plus difficile de ce retour sera de contrôler les émotions, parce que tout le monde qui va à un tournoi où il jouera voudra l'approcher. Il devra en être pleinement conscient et s'y prépare", poursuit son compatriote. La dernière danse de Rafael Nadal risque d’être un concentré de la rançon de la gloire après plus de 22 ans de carrière. Faut-il qu’il savoure ? Qu’il vive sa saison comme un aurevoir, quitte à mettre ses ambitions sportives derrière ? Ce n’est pas le genre du bonhomme. "Je n'exclus pas qu'il pleure à la fin de certains tournois ou de certains matches, mais pas pendant les parties", ajoute Corretja.
Il faut qu’il prenne cette saison comme un cadeau
666e joueur mondial, plus d’un an sans compétition… Rafael Nadal part de loin. Et pourtant, ses multiples exploits où il a surpassé la souffrance et la douleur nous laissent imaginer qu’il est capable de revenir au sommet. Ses premiers matches nous donneront une indication sur son niveau de jeu et lui, sur l’exigence qu’il mettra envers lui-même. "J'ai intériorisé ce que j'ai fait toute ma vie, c'est-à-dire exiger le maximum. Et ce que j'espère vraiment désormais, c'est être capable de ne pas exiger le maximum et d'accepter que les choses vont être très difficiles au début", avait lui-même déclaré le “Taureau de Manacor” lors de l’annonce de son retour.
"Pour moi, les résultats seront vraiment la chose la moins importante. Je comprends qu'il soit un gagnant et qu'il aime réussir, mais cela ne peut pas être que de la souffrance. Il faut qu'il prenne cela comme un cadeau, un extra", ajoute Alex Corretja qui connaît bien Rafael Nadal. La complexité est là : faut-il mettre l’accent sur le plaisir ou tout donner en maltraitant encore son corps ? Un choix difficile quand le plaisir passe par la victoire, et qu’il doit sûrement déjà se rêver soulever un 15e et ultime trophée à Roland Garros. La Porte d’Auteuil sera également ouverte dans le cadre du tournoi olympique. Un titre que Nadal a déjà, peut-être heureusement, histoire de ne pas s'ajouter des défis dans une saison où l’incertitude tient une grande place.
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Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

Rafa sait que rien ne sera simple à son retour. "Je pense que je suis prêt. Je ne sais pas à quel niveau. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je n'en ai aucune idée", déclarait-il il y a quelques semaines. S’écouter étant déjà un premier pas dans la préparation mentale d’une saison qui s’annonce aussi riche en émotions.
Avant lui, d’autres ont écouté leur tempérament insatiable malgré les embûches qui se présentaient. Le rival ultime de Nadal, Roger Federer, a tenté plusieurs come-backs après 2020 mais s’est vite retrouvé frustré par un genou qui ne répondait plus. Dans des circonstances largement différentes, Bjorn Borg avait lui aussi en son temps tenté de revenir sans succès. Murray, Raonic… D’autres exemples de retours compliqués existent, ils n’en restent pas moins passionnants. Celui de Rafael Nadal est absolument haletant.
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