Clément seul survivant

Trois sur trois pour Arnaud Clément, qui s'est de nouveau imposé sur le Belge Olivier Rochus, mais dans la douleur. Deux tie-breaks ont été nécessaires à l'Aixois pour se défaire du 52e joueur au classement ATP. Clément, qui reste le dernier Français, est également une des trois têtes de série qui aient survécu à ce deuxième tour, avec Max Mirnyi (4) et Fernando Gonzales (5). Clément pourrait retrouver le Chilien en demi, à condition de se défaire ce vendredi d'Alberto Martin, tombeur aisé de Sargis Sargsian.

Demi-finaliste à Rotterdam la semaine passée, où il était passé tout près de la victoire face à Juan Carlos Ferrero, Max Mirnyi est un des hommes en forme du moment. Le grand serveur biélorusse a imposé sa filière de jeu service-volée à un Cyril Saulnier impuissant. "Ce n'est jamais facile d'affronter un joueur qui pratique le service-volée ", a déclaré Cyril Saulnier. "Il a remarquablement servi mais j'avoue qu'en retour de revers, je n'étais pas folichon. Ce n'est pas dramatique, il s'agit juste de procéder à de petits réglages avant Indian Wells, mon prochain tournoi".

En sortant Ferrero, Grégory Carraz avait réussi l'exploit de la semaine. Malheureusement, le Français n'est pas parvenu à enchaîner face au grand espoir suédois, Robin Soderling. 57e mondial, ce dernier devrait rapidement grimper dans la hiérarchie. Assommé par une rafale d'aces (20 en deux sets), Carraz a été balayé en 52 minutes, sans avoir eu la moindre opportunité de break. "Il a vraiment déroulé sur son service, je ne suis pas parvenu à lui poser le moindre problème", admet le Français.

Fatigué par son duel face à Ferrero, Carraz n'avait plus d'essence dans le moteur. "Il aurait fallu que je sois plus performant sur ma mise en jeu mais je crois que j'avais laissé beaucoup d'énergie dans mon match de mercredi face à Ferrero. C'est à ce niveau-là que je dois faire des progrès. Je dois être prêt à aller chercher de l'énergie même quand j'en ai moins" concède-t-il. Conscient de ses récents progrès, il pourrait maintenant se tourner vers Dubai, même s'il se tâte encore. "Normalement, je devrais entrer dans le tableau de Dubai mais j'hésite encore à faire le déplacement."

Marc Rosset est inoxydable. Le Suisse, à 33 ans, s'est offert de nouvelles sensations en s'imposant devant l'Argentin Guillermo Coria (n°2) 7-6, 6-1. Une 25e victoire à Marseille, où il s'est imposé à trois reprises en finale (1993, 1994 et 2000) qui va lui permettre de s'arroger une part de rêve puisqu'il affrontera Jonas Bjorkman, tombeur de Marat Safin. "Ça faisait un moment que je courais après de telles sensations, expliquait le capitaine de l'équipe suisse de Coupe Davis, toujours classé 122e à l'ATP. A mon âge, c'est dur de trouver la motivation. C'est pour cela que je me régale sur les tournois qui me plaisent." Et Marseille lui va si bien...

Jonas Bjorkman n'a pas le même coup de patte que Fabrice Santoro, mais il se fait, comme le Toulonnais, un devoir de corriger Marat Safin aussi souvent que possible. A tel point que le Suédois s'est imposé pour la troisième fois consécutive devant le Russe (après quatre revers), en s'appuyant sur ses enchaînements service-volée. Déjà sorti vainqueur de joutes avec Andy Roddick à Doha et de Mark Philippoussis en coupe Davis cette saison, le Suédois apprécie se frotter aux grosses têtes. C'est un quart inverse, face à Marc Rosset (122e mondial), qui l'attend.