Méconnaissable, Tsonga sort dès le premier tour, éliminé par Fernando Verdasco

Étrange prestation que celle de Jo-Wilfried Tsonga. Le Français a été éliminé dès le premier tour du Masters 1000 de Cincinnati, battu en trois manches par l'Espagnol Fernando Verdasco (4-6, 6-4, 6-4). Étrange, tant l'actuel n°4 français a semblé lourd, emprunté, présent sans l'être sur le court américain. Que Tsonga n'ait pas été à son meilleur niveau n'est ni une surprise ni une déception. Qu'il n'ait pas su être au niveau suffisant pour battre un Verdasco loin d'être exceptionnel, c'est plus gênant pour le Manceau.

Après Monfils (battu par Janowicz) et Simon (défait par Karlovic) lundi, le tennis français doit donc subir la perte d'un troisième de ses représentants majeurs. Comme le premier cité, Tsonga a fait preuve à Cincinnati d'un manque de combativité évident. A l'image de ces huit balles de break perdues... sur neuf obtenues. A l'image, aussi, de ces coups droits souvent restés dans la raquette du Manceau. A l'image, enfin, de ces multiples fautes directes aux apparences de cadeaux faits à l'Espagnol.

Car pour le reste, Tsonga n'a pas été ridicule. Il a passé plus d'aces que son adversaire (14 contre 9), il s'est procuré plus de balles de break (9 à 7), il a gagné plus de points sur sa première balle (19 contre 10). Sur la totalité du match, il a gagné quasiment 49% des points, un chiffre qui traduit un affrontement plutôt équilibré au coeur des jeux. En somme, le Français , 19e joueur mondial, aurait dû battre Verdasco (n°43), comme il l'a fait à chaque fois depuis six ans. Mais il ne l'a pas fait, incapable de laisser parler sa rage habituelle dans les moments-clés. Et voilà Tsonga (déjà) éjecté de ce tournoi, comme ses amis Simon et Monfils. Un état de fait peu rassurant.