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Thiem : "Dans 20 ou 30 ans, un vainqueur de Grand Chelem restera un vainqueur de Grand Chelem"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/08/2020 à 12:57 GMT+2

M1000 CINCINNATI - Dominic Thiem n'est pas resté inactif pendant la pause forcée. L'Autrichien a joué beaucoup d'exhibitions, même s'il ne pense pas en tirer un bénéfice particulier lors du tournoi de Cincinnati ou de l'US Open. En tout cas, pour lui, il n'y aura pas de vainqueur au rabais. Les lignes sur les palmarès auront la même valeur que d'habitude.

Dominic Thiem à l'entraînement à Flushing Meadows.

Crédit: Getty Images

Comment imaginez-vous la reprise ? Un contexte particulier, et quelques absents, à commencer par Roger Federer et Rafael Nadal, pour des raisons différentes…
Dominic THIEM : Le tableau reste super, super solide. On a déjà eu par le passé beaucoup de tournois sans Rafa ou Roger. Pour moi, ça n'a pas d'importance de savoir s'ils sont là ou pas. Le titre vaut la même chose à l'arrivée. La grosse différence, c'est l'absence de fans, le fait de devoir aller chercher de l'énergie ailleurs. Ce ne sera pas la vie normale d'un Masters 1000 ou d'un Grand Chelem. Voilà la différence.
Vous êtes-vous préparé à jouer sans public ?
D.T. : Le public te donne beaucoup d'énergie. Un tournoi du Grand Chelem, c'est usant, très fatigant. On a souvent besoin du public pour aller puiser encore plus loin dans nos ressources. Mais au final, ça n'a pas d'importance. Dans 20 ou 30 ans, un vainqueur de Grand Chelem restera un vainqueur de Grand Chelem, peu importe les circonstances dans lesquelles le tournoi aura été joué.
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Dominic Thiem

Crédit: Getty Images

On a vu beaucoup de matches de football à huis-clos ces derniers mois. En tennis, à quel point cela peut-il impacter votre comportement, vos performances ?
D.T. : Le tennis est un sport tellement mental qu'à mon avis, sans spectateurs, c'est encore plus difficile pour nous. Imaginez seulement jouer un 5e set sur le Arthur-Ashe, en night session. Il est minuit passé. Normalement, vous avez un public en transe, et vous vous en servez pour trouver de la force. Cette atmosphère, surtout ici, vous apporte énormément. Dans un stade vide, il y a vous, votre coach, votre équipe, et c'est tout. Vous vous retrouvez très, très, très seul. Et ça, c'est très, très, très dur. Mais ça va être une expérience intéressante à vivre. Surtout, ce sera la même chose pour tout le monde. Celui qui soulèvera le trophée aura du mérite, car il aura su gérer ce contexte très particulier.
Aviez-vous des craintes en venant ici, et avez-vous peur dans une certaine mesure ?
D.T. : Honnêtement, je suis nerveux à… zéro pourcent par rapport au fait de voyager ici. Je n'ai pas peur. Je pense que nous sommes plus en sécurité ici dans cette bulle que n'importe où ailleurs sur la planète.
Avant la coupure imposée par le Covid-19, vous aviez atteint la finale de l'Open d'Australie. Craignez-vous que cette longue pause brise une forme d'élan dans votre carrière ?
D.T. : J'ai perdu en cinq sets en finale à Melbourne, j'avais battu Nadal, donc je me sentais tout proche du Big 3. J'espère et je pense que ça n'aura pas changé. J'espère même encore me rapprocher. Je suppose que tout le monde s'est bien préparé pour la reprise. Personne n'aura oublié comment jouer au tennis. Je suis curieux de voir comment ça va se passer ces prochaines semaines.
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Djokovic - Thiem : Le résumé de la finale

Contrairement à d'autres, vous avez beaucoup joué pendant cette longue pause, une fois le confinement terminé. Etait-ce un simple besoin d'être sur le court ou une stratégie de préparation ?
D.T. : Un peu de tout ça. J'avais envie de matches, de voir les autres joueurs. C'est pour ça que j'ai joué autant d'exhibitions. C'était intéressant, y compris de m'investir parfois dans l'organisation d'ailleurs. Au total, j'ai dû jouer 28 matches. Mais aucun d'entre eux n'a ressemblé à un vrai match de compétition. Donc je pense que ça n'aura pas beaucoup d'incidence sur ce qui va se passer ici à New York. C'est autre chose. Tout le monde repart de zéro.
Le programme qui vous attend est assez monstrueux. Un Masters 1000, puis l'US Open, puis le retour en Europe avec, très vite, d'autres M1000 et Roland-Garros.
D.T. : Il va falloir être intelligent. Raisonner sur le court terme. Je pense aux deux tournois ici (Cincinnati et l'US Open). Après ça, on verra où on en est et je déciderai si je m'aligne à Rome ou pas. Roland-Garros, évidemment, c'est le grand objectif de ma saison. Mais oui, nous allons être très occupés les prochaines semaines. Ce ne sera pas facile d'être physiquement et mentalement à 100% tout le temps. Mais je vais essayer de faire de mon mieux à Cincinnati et New York. Voilà mon plan pour le moment…
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