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Un tsar chez les maîtres

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/11/2009 à 01:22 GMT+1

A 28 ans, Nikolay Davydenko a décroché le plus grand succès de sa carrière en remportant le Masters 2009, dimanche à Londres. Plus frais, plus tranchant, le Russe a battu en finale l'Argentin Juan Martin del Potro en deux sets, 6-3, 6-4. Il succède à Novak Djokovic au palmarès.

Nikolay Davydenko of Russia reacts after winning his ATP World Tour Finals tennis match at the 02 Arena against Robin Soderling

Crédit: Reuters

MASTERS CUP - Finale 2009
Nikolay Davydenko (RUS, 7) bat Juan Martin Del Potro (ARG, 5) 6-3, 6-4
Les bras levés vers le ciel, un sourire aux lèvres, un cri de joie... Le froid Nikolay Davydenko nous a rarement habitués à de telles effusions. Plus réputé pour son professionnalisme que son charisme, le Russe se devait de marquer le coup après avoir décroché le plus beau titre de sa carrière. Certes, le joueur de Volgograd comptait déjà 18 trophées dont trois Masters 1000 à son compteur avant son arrivée à Londres mais jusqu'alors, jamais il n'avait réussi à briller lors des rendez-vous majeurs laissant la Une des journaux au quintet magique composé de Federer, Nadal, Djokovic, Murray et Del Potro.
Malgré une accession sur le podium de l'ATP en 2006, Nikolay Davydenko n'avait jamais réussi jusqu'à présent à répondre présent lors des tournois principaux. Et son début de saison ne pouvait laisser espérer une telle fin en apothéose. Perturbé par des blessures successives au talon puis à la cuisse, le Russe n'avait pas vraiment été en mesure de défendre ses chances au cours des six premiers mois, quittant pour la première fois depuis 2005 le Top 10...
Une fin de saison tonitruante
Après avoir récupéré l'intégralité de ses moyens, Davydenko a rapidement fait la preuve qu'il avait encore de beaux jours devant lui. Vainqueur successivement à Hambourg, Umag, Kuala Lumpur et lors du Masters 1000 de Shanghaï, le natif de Severodonezk a profité de la fatigue et de la lassitude générale pour signer la plus belle fin de saison de sa carrière, s'offrant notamment des succès face aux quatre derniers vainqueurs en Grand Chelem, Federer après 12 revers consécutifs, Nadal, Djokovic et donc Del Potro pour le plus beau trophée de sa carrière....
Vainqueur de l'US Open, Juan Martin Del Potro est l'homme fort de cette fin de saison. Le colosse de Tandill est cependant tombé sur un os, sur un véritable mur qui ne lui jamais laissé le temps d'imposer sa puissance à la mode Safin. Dès les premiers échanges, Davydenko a posé son empreinte sur le match, s'appuyant sur ses qualités habituelles : qualité de relance, vitesse de déplacement, prise de balle précoce. Campé sur sa ligne de fond, le Russe a exercé une pression constante sur son adversaire ne lui laissant pas une seule seconde de répit. Alors que Del Potro était repoussé loin derrière sa ligne, qu'il se rendait coupable d'une ribambelle de fautes directes, le plus souvent en raison d'un manque de patience notable, Davydenko profitait de la moindre ouverture pour le prendre à la gorge, n'hésitant ainsi pas à venir chercher de nombreux points au filet (9).
Impérial sur son engagement (15 points sur 57 cédés sur ses jeux de service, 87% des points remportés derrière sa première balle), solide sur les points importants (3 balles de break sauvées sur 3), Davydenko a évolué un cran trop haut, pour un Del Potro, encore marqué par les efforts consentis la veille face à Soderling. "Il a joué un tennis incroyable, bien meilleur que le mien. Il est très fort, il va vite, il joue comme une PlayStation. C'est très difficile de faire un point contre lui", ne pouvait que rendre hommage l'Argentin. Un succès éclatant qui valait bien un sourire et qui démontre que même à 28 ans, le Russe a encore les armes pour jouer les trouble-fête...
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