Djokovic tombe à son tour

Madrid, version bleue, n'a pas fini de bousculer ses champions. Au lendemain de la défaite surprise de Rafael Nadal, Novak Djokovic a pris la porte à son tour. Un coup de tonnerre dans le tournoi de la capitale espagnole qui perd ainsi son tenant du titre. Le N.1 mondial a été poussé dehors par son compatriote Janko Tipsarevic, qui s'est imposé en deux sets et 1h43 de jeu (7-6, 6-3). Battu pour la quatrième fois de la saison, le Serbe se voit éliminé avant le dernier carré d'un tournoi pour la première fois de l'année...

"Je veux d'abord féliciter Janko qui joue son meilleur tournoi, a d'abord tenu à déclarer Djokovic. Je lui souhaite d'aller au bout, je crois qu'il le peut car il a beaucoup de confiance et joue très bien." Avant de glisser : "Je veux oublier cette semaine le plus vite possible et partir sur la vraie terre." Incapable de convertir la moindre balle de break (0/7), Nole n'a concédé sa mise en jeu qu'une seule fois durant la rencontre. Suffisant pour faire tomber le Serbe qui lâche ainsi un troisième titre ATP sur les dix remportés l'an passé, sans compter Belgrade où il ne s'est pas aligné cette saison.

Après la perte du jeu décisif de la première manche, Nole a baissé pavillon de façon inexpliquée. Son apparente résignation dans le deuxième set, alors qu'il était mené 5-2, lui a même valu quelques sifflets. Touché dans sa fierté, il a alors sauvé trois balles de match, avant de chuter sur la quatrième. Tipsarevic, qui disputait son premier quart de finale dans un Masters 1000 sur terre, poursuivra son parcours jusqu'en demi-finale où il attend le Suisse Roger Federer, vainqueur de l'Espagnol David Ferrer (6-4, 6-4).

La veille, le Serbe était le premier supporter d'un Rafael Nadal fustigeant la terre battue bleue madrilène. Sans changer sa prise de position d'un iota, le tenant du titre déchu en a même remis une couche vendredi. "On est venus ici sans savoir à quoi s'attendre car pratiquement aucun de nous n'avait testé la surface. J'ai essayé de m'adapter, mais j'ai vraiment hâte de revenir à la vraie terre car, pour moi, ceci n'est pas de la terre." Et de préciser : "Je viens ici en tenant du titre avec beaucoup de choses à défendre, mais je passe mon temps à essayer de ne pas me blesser.C'était comme ça cette année, mais s'ils continuent sur cette lancée, en mettant des balles fluorescentes ou autre chose, je ne viendrai pas. Ils auront leur tournoi mais sans moi." Ion Tiriac, directeur du tournoi, n'a pas fini d'avoir les oreilles qui sifflent.